Une équipe plus rigoureuse

Trond Sollied mettait l’accent sur l’offensive mais Michel Preud’homme a d’abord resserré les boulons en défense.  » Avec son 4-3-3, Sollied prenait trop de risques dans l’organisation défensive « , dit le manager du club, Michel Louwagie,  » Preud’homme est plus réaliste sur le plan défensif. Et malgré cela, on marque toujours autant puisque Gand est la deuxième attaque du championnat.  »

Preud’homme insiste sur une participation défensive plus collective. Il demande aussi plus de profondeur dans le jeu offensif, sans pour autant user de longs ballons. Dans cette optique, l’Irlandais Dominic Foley ne lui plaisait pas trop car il descendait trop bas rechercher les ballons. Il a été vendu au Cercle.  » Aux médians, il demande d’attaquer et de défendre « , affirme Tim Smolders.

Mais le plus grand changement se situe surtout dans le onze de base. Par rapport à la saison dernière, sept joueurs ont disparu ou changé de poste. Le mercato hivernal a été ciblé. Pour stabiliser la défense, Preud’homme a fait appel à Stef Wils (ex-Westerlo), a doublé le poste à gauche ( Erlend Hanstveit venant concurrencer Kenny Thompson assez irrégulier), a relancé le Costaricain Roy Myrie peu utilisé par Sollied.

 » Avant, on prenait des buts gags « , lâche Ivan De Witte,  » La défense s’est fortement solidifiée.  »

Dans l’entrejeu, il a fait avancer Roberto Rosales qu’il jugeait trop offensif au poste de back droit, et a instauré un triangle au centre avec Christophe Grondin, Smolders et Milos Maric. Grondin, peu utilisé par Sollied, est l’homme du second tour. En l’absence de Bernd Thijs, blessé, Grondin est le poumon de l’entrejeu. Preud’homme l’a aussi convaincu de manger pendant le Ramadan, lui expliquant que le Coran permettait aux gens qui se déplaçaient de se nourrir.

Preud’homme voulait également des joueurs mentalement plus performants. Le recrutement a été ciblé autour d’éléments très intelligents. Comme Mbaye Leye, Adnan Custovic ou Smolders. Hanstveit apporte quant à lui son mental de guerrier.  » Ces transferts étaient obligatoires. Surtout pour avoir une solidité dans l’axe du jeu. A ce niveau-là, Wils et Smolders apportent énormément « , explique Pierre Hellebaut.

Et ce n’est pas un hasard si les départs ont surtout concerné des éléments plus friables mentalement, comme Valeri Sorokin ou Davy De Beule.

Enfin, l’attaque compte quatre attaquants performants (sans oublier Olufade, pour le moment un peu mis sur le côté, Preud’homme n’appréciant que modérément l’état dans lequel il revient de ses voyages au Togo). Gand est ainsi la seule formation de l’équipe à avoir marqué à tous ses matches de championnat.  » Tous les joueurs ont une responsabilité même si certains comme Bryan Ruiz possèdent un talent supérieur « , conclut Manu Ferrera.  » Désormais, Gand est plus équilibré.  »

Reste l’avenir. Gand s’est d’ores et déjà renforcé avec la venue réglée de Christophe Lepoint (Mouscron) mais le gros point d’interrogation est de savoir si Ruiz, son Monsieur 50 %, restera ou pas. Mais ça, c’est une autre histoire…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire