UNE/DEUX POUR PÉNÉTRER (I)

Face aux défenses de zone, le une/deux reste plus que jamais l’automatisme collectif de base idéal pour la pénétration.

La pénétration, c’est apporter le danger dans le tiers défensif de l’équipe qui se défend en éliminant un ou plusieurs adversaires pour se rapprocher de la ligne de but adverse. Cela peut se faire individuellement. Collectivement, l’automatisme élémentaire le plus efficace est le une/deux. Quelques beaux exemples, mais malheureusement beaucoup trop peu nombreux, sont présents dans notre championnat. Cette première partie s’attache à l’analyse d’un une/deux qui est initié sur le flanc et qui se termine dans l’axe.

Pénétration axiale

Photo 1 : l’initiation

Christian Wilhelmsson, balle au pied, fixe d’abord son opposant direct. Il reçoit sur sa droite et devant lui dans l’axe le soutien d’ ArunaDindane. Cette possibilité de passe est essentielle car elle crée durant quelques instants un doute dans l’esprit de ceux qui doivent défendre : l’Anderlechtois donnera-t-il le ballon ou va-t-il tenter le dribble ? Notre photo montre l’initiation du une/deux puisque la première passe vient d’être donnée (flèche jaune)

Photos 2 et 3 : la réalisation

Pendant le trajet du ballon (photo 2), l’initiateur accélère et sollicite le ballon en retour (flèche jaune). On voit très bien l’opposant mouscronnois de départ attiré par la trajectoire du ballon et qui a donc tendance à se retourner et à se diriger vers l’intérieur du jeu (flèche rouge). C’est sur ce mauvais réflexe, néanmoins assez naturel, que se base souvent la réussite des une/deux. Du point de vue défensif, il faudrait donc apprendre au premier joueur en contact avec l’initiateur de rester en barrage dans la ligne de course de son premier adversaire.

La remise de l’extérieur du pied droit en un temps de la part de Dindane (photo 3), qui dissimule jusqu’au dernier moment son intention, est tout simplement magnifique !

Photos 4 et 5 : la finalisation

A la sortie (photo 4), on voit Wilhelmsson accélérer, balle au pied, se diriger en direction du but et bientôt rentrer dans le rectangle adverse : l’Excelsior est en danger !

Le seul bémol de cette merveilleuse phase de jeu (photo 5) : Wilhelmsson ne tire pas en pleine foulée avec le pied gauche ! Plutôt droitier, il tente le crochet vers l’intérieur du jeu afin de frapper au but avec son pied de prédilection : le ballon est dévié et l’occasion manquée.

par Frans Masson

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire