Une carrière courte mais intense

Gilles Villeneuve était né le 18 janvier 1950 à Berthierville, une petite bourgade à quelques dizaines de kilomètres de Montréal, le long du St-Laurent. On y trouve aujourd’hui un petit musée émouvant érigé à sa mémoire.

Très tôt, il est atteint du démon de la vitesse, qu’il assouvit dans un premier temps en prenant part à des compétitions de moto-neige. Passionné de voitures, il suit les cours de pilotage Jim Russel à Mont Tremblant, où son exceptionnelle maîtrise lui vaut de décrocher un volant pour la Formule Ford en 73. Il remporte sept courses sur dix lors de cette saison initiale. Il « monte » ensuite en Formule Atlantique où, pendant deux saisons, il doit ronger son frein en raison de nombreux problèmes mécaniques. La troisième campagne est la bonne puisqu’il remporte le titre haut la main en dominant largement la série (neuf victoires en dix manches). L’année suivante le sacre à nouveau champion au challenge Labatt de Formule Atlantique et le voit aussi tâter de volants aussi divers que ceux de la Formule 2, de la Can-Am et surtout de la Formule 1.

C’est en grande partie grâce à James Hunt (le champion du monde en titre!), que Gilles avait battu lors d’une course à Trois-Rivières en 76, que le Canadien a la chance de piloter une McLaren-Ford au GP d’Angleterre à Silverstone. C’est là qu’il séduit Enzo Ferrari. Le Commendatore tombe immédiatement sous le charme de Villeneuve et le prend littéralement sous son aile en lui proposant d’emblée un volant dans sa prestigieuse écurie.

C’est ainsi qu’après une seule course dans la catégorie-reine, Gilles prend part à son GP du Canada au volant d’un bolide rouge frappé du cheval cabré.

C’est sur le même circuit de Montréal, dans son jardin, qu’un an plus tard (le 8 octobre 1978), il connaît l’immense bonheur de décrocher sa première victoire en F1. « Le plus beau jour de ma vie! », avoue-t-il. L’année suivante, il remporte le GP d’Afrique du Sud (Kyalami), la Course des Champions (hors championnat) et les GP USA Ouest (Long Beach) et Est (Watkins Glen). Lors des qualifications de cette manche, sous la pluie, il met pas moins de 11 secondes (onze, secondes, vous avez bien lu!) à son poursuivant le plus proche! Les pilotes de sa génération se demandent toujours comment ce fut possible. Il termine deuxième du Championnat du Monde. La saison 80 ne daignera pas lui sourire mais l’exercice suivant lui vaudra deux succès, à Monaco et à Jarama. De l’avis général, l’exercice 82 devait le consacrer. On sait ce qu’il en est advenu.

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