Une Canadienne d’origine belge rêve de Rio

 » Participer aux Jeux olympiques avec le Canada est un rêve d’enfance « , confie Chantal Van Landeghem à la Gazette van Detroit, un journal d’immigrés fondé il y a cent ans et axé sur les Flamands qui ont rejoint l’Amérique du Nord et le Canada, à l’image des arrière-grands-parents de Chantal (20 ans), Achille Van Landeghem et Jeanne Vandewielen. Issus d’Ingelmunster, ils sont montés à bord de l’Empress of Britain en 1927, à Anvers, pour ouvrir la Jeanne’s Bakery à Winnipeg, la capitale de l’Etat de Manitoba.

La boulangerie est restée aux mains de la famille jusqu’il y a quelques années. Depuis, Chantal Van Landeghem, affilée au Manta Swim Club à l’âge de quatre ans, est une star en devenir.  » Mon père travaillait la nuit dans la boulangerie. Ensuite, il nous conduisait, ma soeur Tia et moi, au club de natation.  » Un talent : cinq médailles aux championnats du monde pour juniors au Pérou, les demi-finales en 50 mètres crawl et une sixième place avec le relais 4 x 100 mètres aux championnats du monde de Shanghai, en 2011.

A ce moment-là, âgée de 17 ans, elle semblait bien partie pour participer aux Jeux de Londres mais elle a loupé la limite d’un centième de seconde lors des trials canadiens.  » J’ai eu du mal à l’accepter « , a-t-elle raconté au Winnipeg Sun.  » Je me suis demandée si continuer avait encore un sens mais trois jours après, je suis retournée au bassin. Pourquoi ? J’ai réalisé que je ne nageais pas pour devenir célèbre ni gagner des médailles mais parce que j’adorais ça.  »

Au terme de ses études au Vincent Massey Collegiate, dans sa ville natale, Van Landeghem a obtenu une bourse à l’University of Georgia (Athens). L’étudiante en psychologie a conduit l’équipe universitaire, les Georgia Bulldogs, au titre NCAA si convoité des établissements américains.  » Elle est intelligente et rapide « , a commenté Swimming Canada.

Sa progression est notable. Au Mondial 2013, elle a atteint les demi-finales individuelles et elle a terminé cinquième avec le relais. L’été passé, elle a enlevé la médaille de bronze en battant le record du Canada en 50 mètres crawl (24.69), aux Pan Pacific Games, six semaines après s’être occasionné une fracture d’un orteil qui l’avait contrainte à prendre du repos.

Après chaque année académique, Chantal Van Landeghem passe quelques mois à Toronto, au High Performance Center du célèbre entraîneur britannique Ben Titley, afin de réaliser son grand rêve.  » Rio… J’y pense tous les jours.  »

PAR CHRIS TETAERT

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