UN VISA POUR DUCADAM

Histoires de vieilles gloires

Le 7 mai 1986, il donna la Coupe des Champions au Steaua Bucarest en arrêtant quatre coups de réparation face au FC Barcelone. Personne avant, n’avait fait mieux. Depuis non plus. Ces quatre arrêts sur quatre envois, semblaient devoir être le début d’une grande carrière pour Helmut Ducadam, alors âgé de 27 ans. Mais l’exploit de Séville resta sans lendemain en raison d’une maladie. L’arthrite qui avait frappé l’un de ses bras faisait de lui un jeune invalide. Mais des voix, qui ne se sont jamais tues, ont toujours soutenu qu’il s’agissait en fait d’une maladie politique qui lui a été infligée par Valentin Ceausescu, le fils du dictateur Nicolae. Dix après la finale, un journaliste roumain confia au magazine italien Guerin sportivo que Ducadam avait défendu les buts de Arad, une équipe de niveau modeste jusqu’en 92 et qu’il n’avait jamais retrouvé le complet usage de ses mains. L’alcool aidant, le journaliste roumain révéla que le gardien n’avait été victime d’aucune maladie. En fait, c’était Valentin Ceausescu qui, par jalousie, lui a cassé les mains parce qu’il avait accepté la Mercedes que le Real Madrid lui avait offerte pour le remercier d’avoir empêché le rival barcelonais de gagner la Coupe d’Europe..

La semaine dernière, l’ Allemand, comme on le surnommait, a gagné à la loterie, celle organisée par l’ambassade des Etats-Unis qui accorde des visas permettant de s’installer en Amérique. En octobre, Ducadam mettra le cap sur Phoenix en compagnie de son épouse, Idiko, et de sa fille, Brigitte tandis que son fils, Robert, continuera ses études à l’université. Là-bas, Ducadam aimerait rentrer dans le football, en s’occupant plus particulièrement des jeunes gardiens.

Militaire sous le régime, Ducadam a fait la révolution de 89 fusil au poing et s’est recyclé dans la police des frontières à la chute de Ceausescu. Cela fait quelques années qu’il est pensionné. (150 euros par mois).

Ducadam est retourné à Séville lors de la finale de Coupe de l’UEFA entre Porto et le Celtic. Qu’a-t-il fait des gants qu’il portait ce fameux soir de 86 ? Il les a vendus voici un an à un collectionneur canadien pour 3.000 dollars. Pour Ducadam, un malabar de 125 kilos, c’est un bon signe. C’est la preuve que même de l’autre côté de l’Atlantique on se souvient de lui.

GEORGE BEST a décidé de mettre en vente le Ballon d’Or et le trophée de meilleur footballeur d’Angleterre, tous deux remportés en 68. L’ex-enfant terrible de Manchester Utd. espère empocher au moins 434.000 euros.

PELE a acheté un caveau de famille avec vue sur le stade du Santos. O Rey aurait choisi le neuvième étage de ce cimetière vertical en mémoire de son père, lui aussi attaquant, qui portait le numéro 9.

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