Un sapin de Noël

Après quatre saisons pénibles, St-Trond entame une campagne qu’il espère dénuée de soucis. Il compte sur Valère Billen. L’entraîneur tirlemontois de 55 ans a dû vaincre pas mal de scepticisme mais il a rapidement convaincu. Motivé, très présent, il sait communiquer sa philosophie du football. Après le grand vide sous Henk Houwaart, les footballeurs sortent de leur coquille et on les surprend même à discuter tactique et systèmes. Quelques piliers sont partis mais le club limbourgeois espère se redresser grâce à l’implication de ses joueurs, au travail et à la discipline.

DÉFENSE

Frank Boeckx a obtenu sa chance à mi-parcours la saison passée et est le numéro un dans le but. Il est jeune, mais les autres gardiens, Simon Mignolet et le transfert Bruno Luca sont encore plus verts : ils n’ont même pas vingt ans.

Suite au départ de Vilmos Vanczak, pilier de l’axe défensif, Billen voulait un homme fort de la tête et chevronné, style Ninoslav Milenkovic, qui serait allié à Nicky Hayen ou à Egon Wisniowski. Ce dernier a été ultra motivé pendant la préparation et semble plus que jamais menacer Hayen, qui manque souvent de sérénité. Timothy Dreesen est encore un peu court. Stijn Vreven apporte son expérience et sa rage de vaincre à l’arrière droit. Reste à voir comment, à son âge, sachant qu’il souffre du diabète, il digérera les entraînements. Le jeune Pieter-Jan Van Oudenhove a peu joué pendant la préparation, suite à plusieurs tests à l’arrière droit. Il recule d’un cran dans la hiérarchie. A gauche, Matthias Trenson et Cephas Chimedza se disputent la succession de Landry Mulemo. Chimedza a été formé à l’arrière gauche, un poste qu’il occupe aussi en équipe nationale du Zimbabwe, mais Trenson, sobre, doté d’un beau jeu de position, a agréablement surpris pendant la préparation. Bien qu’il soit jeune, il a le niveau de la D1, martèle le Staaien.

ENTREJEU

Billen opte pour trois médians en ligne devant la défense. C’est contraire à son tempérament offensif mais nécessaire compte tenu des qualités des joueurs disponibles. Il mise sur la sécurité avec un bloc très bas de quatre défenseurs et trois médians devant. Cela lui donne surtout la possibilité d’exploiter la qualité principale de ses attaquants, la vitesse, en possession du ballon. Entrent en compte pour ces trois postes : Kevin van Dessel, Chimedza et Rocky Peeters à gauche, Sander Debroux et Peter Delorge à droite ou dans l’axe, Marc Hendrikx à droite et Francesco Carratta, jeune, ambitieux, doté d’une belle mentalité mais un peu lent au milieu. Chaque élément devra réaliser des infiltrations, pour autant que deux hommes restent en permanence à leur poste. Le club ne fera pas appel à de véritables médians latéraux : les raids sur le flanc viendront essentiellement de la ligne arrière.

ATTAQUE

Deux options : un avant-centre (4-3-2-1, le fameux sapin de Noël) ou deux attaquants (4-3-1-2). Peter Van Houdt est provisoirement écarté : il est blessé, intéresse un club français de D3. Asanda Sishuba, Dieudonné Kalulika et AdamoCoulibaly peuvent tous occuper les trois postes offensifs. Sishuba est actuellement une certitude tandis que Kalulika, qui évolue dans le même registre, est sa doublure. Sishuba ne jouera plus le long de la ligne comme la saison passée. Il est aussi le seul qui ne devra pas travailler à la défense. Il peut jouer au sommet du sapin ou avec Coulibaly, dont le bagage technique est limité mais qui est vif et travailleur, également capable de réaliser une action. En soutien de ce duo très rapide, Peeters est l’homme le plus indiqué. Derrière un seul avant, Chimedza, Van Houdt, Coulibaly et le jeune talent JeroenAppeltans entrent aussi en ligne de compte. Pendant la préparation, Billen n’avait pas d’avant fort de la tête. Un tel homme est indispensable pour les matches à domicile, où il pourra plonger dans le rectangle.

CONCLUSION

Le staff et les joueurs sont confiants. Seule réserve : l’équipe a longtemps attendu un défenseur central et un avant de gabarit. Le STVV s’estime paré pour les matches en déplacement. Il aborde le premier, à Lokeren, avec optimisme. Si l’équipe sort bien de ses starting-blocks, Billen et Cie pourront même rêver de la onzième ou douzième place. Le président Roland Duchâtelet a trouvé un terme pour cet objectif : champion de la seconde colonne.

par Jan Hauspie

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