Un phénomène de la brasse au Mondial en petit bassin

Ilya Shymanovich vient d’améliorer son record du monde en 100 mètres brasse petit bassin, grâce à une technique controversée.

Les championnats du monde en bassin de 25 mètres débutent la semaine prochaine à Abu Dhabi. Ils accueillent peu de grands noms de la natation, malgré un total de primes revu à la hausse – 2,8 millions de dollars et un bonus de 50.000 dollars pour un record du monde. Beaucoup de stars olympiques, comme Caeleb Dressel, Adam Peaty, Katie Ledecky ou Emma McKeon, font l’impasse sur l’événement, au terme d’une longue saison, assortie pour Dressel et Peaty de l’International Swimming League à Eindhoven ces dernières semaines. Par contre, on verra à l’oeuvre Kyle Chalmers, qui a battu à l’ISL le record du monde en 100 mètres nage libre établi en 2008 par Amaury Leveaux. Ilya Shymanovich, qui a amélioré son propre record du monde en 100 mètres brasse (55: 28) à Eindhoven, en sera également. Il a nagé quatre secondes plus vite que Fred Deburghgraeve lors de son record du monde établi à Bastogne en 1996 (59: 02).

Shymanovich, qui détient aussi le record du monde sur 50 mètres, a une technique controversée. Il nage à une fréquence particulièrement élevée, sans jamais laisser ses bras se reposer à la fin du mouvement. Ses courts mouvements de jambes ressemblent à ceux que pratiquent les spécialistes de la nage papillon. Il tourne ses pieds vers l’extérieur juste assez pour respecter le règlement, même si c’est difficile à contrôler. Cette technique est basée sur la force des bras et est particulièrement rentable en petit bassin, avec trois tournants. Elle est plus difficile à maintenir dans un bassin de 50 mètres, avec un seul point de contact. Shymanovich n’a d’ailleurs terminé qu’en huitième position à Tokyo, à deux secondes d’Adam Peaty.

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