» Un petit gars harmonieux  » (Jacques Urbain)

L’entraîneur de l’Union St-Gilloise, Jacques Urbain, s’occupait des Pré-Minimes du RAEC Mons quand un certain Jonathan Walasiak y débarqua en provenance de Tertre :  » Il n’a pas fallu longtemps avant de se rendre compte que c’était un petit gars harmonieux dans son développement physique : ni un petit gros ni un grand sec. Il était solide, bien bâti et de taille normale. Il se tenait droit, se distinguait par un beau coup de rein et sa puissance dans le geste final. Sa vitesse de course faisait la différence et Jonathan était déjà un buteur. Un seul reproche peut-être : avant qu’il ne débarque à Mons, on le laissait vivre sur ses atouts. Sa vitesse, spectaculaire, suffisait à faire la différence. Jonathan Walasiak marqua 100 buts lors d’une saison. Pour compléter son bagage technique et tactique, je l’ai parfois aligné au médian droit, ou même à la place de back. C’était en fait du complément de jeu s’ajoutant à son talent de buteur

Il a géré tout cela avec calme. Ce n’était pas un fanfaron et ses parents ont joué un grand rôle dans son affirmation. Son père est un ancien footballeur et il sait que tout passe par le travail et le bon sens. Il faut garder les pieds sur terre car rien n’est plus fragile qu’une carrière. Jonathan a une grosse faculté d’écoute. Il emmagasine et applique les conseils sans faire de bruit. C’est un joueur sain à tous points de vue. Une réussite n’est pas souvent prévisible mais Jonathan Walasiak avait des atouts qu’il a bien exploités, gardant ses qualités de joueur de rupture, d’attaquant bien reconverti en médian explosif. Je me souviens d’un passage des élèves de l’école des entraîneurs au Standard. Michel Preud’homme dirigeait une séance de travail des Rouches sous notre regard. Jonathan Walasiak et Laurent Wuillot, deux anciens Montois, me reconnurent tout de suite. Laurent vint vite vers moi. Jonathan voulait visiblement en faire de même, hésita, demanda l’autorisation de quitter un instant le groupe afin de me serrer la pince. Mentalement, il est fort, sait où il va et bosse. Jonathan Walasiak ne sera jamais un Diego Maradona. Les numéros de cirque, c’est pas son truc. Au Standard, le gamin de Tertre va droit au but « .

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