Un palmarès éclectique

La carrière motorisée de Jacky Ickx (né le 1er janvier 1945) commence en forêt, sur deux roues, au guidon d’une moto de trial. Une discipline propice à l’apprentissage de qualités telles que l’équilibre, la coordination, les trajectoires, le dosage et le contrôle de la puissance. Le jeune Bruxellois y excelle puisqu’il se permet de prendre régulièrement le meilleur sur un certain Roger Decoster qui allait décrocher cinq titres mondiaux en motocross dans les années 70.

Très vite, le jeune surdoué opte pourtant pour l’automobile et remporte deux éditions des 24 Heures de Francorchamps. A l’instar de Jim Clark, on se souvient aussi de ses arabesques au volant de la fameuse Ford Cortina Lotus. Jacky est rapidement repéré par Ken Tyrell, qui l’incorpore dans son équipe de F3. En 66, il monte en F2 et un an plus tard y est sacré champion d’Europe de la catégorie. Cette consécration lui vaut d’être incorporé à la Scuderia Ferrari dès la saison suivante pour participer au championnat mondial de F1. Lors de sa première année complète en 68 (il avait participé à deux GP en 67 sur Matra et sur Cooper), il remporte le GP de France. Notre compatriote va rester 13 années en F1 et y signer un remarquable bilan: 116 départs, 181 points, 13 pole positions, 14 records du tour, 8 victoires (68 en France, 69 en Allemagne et au Canada, 70 en Autriche, au Canada et au Mexique, 71 en Hollande et 72 en Allemagne) et à la clé, deux titres de vice-champion du monde en 69 et 70.

Son palmarès en endurance est tout aussi impressionnant avec deux titres de champion du monde de la spécialité en 82 et 83 et celui, honorifique de « Monsieur Le Mans » grâce à 6 victoires absolues, en 69, 75, 76, 77, 81 et 82. On épinglera aussi des succès -souvent multiples- dans des épreuves de longue haleine aussi prestigieuses que les 500 miles de Brands Hatch, les 1000 km de Monthléry, de Monza, d’Autriche, du Nurburgring, de Brands Hatch et d’Imola, les 6 heures de Watkins Glen, de Mugello, de Daytona, de Vallelunga, de Silverstone et de Sebring, les 9 heures de Kyalami et les 12 heures de Sebring. En 79, Jacky ajoute le titre de champion des Etats-Unis en Can Am, en remportant la moitié des 10 épreuves au volant de la Lola T333CS du Carl A. Haas Racing Team.

Dans les années 80, Ickx se tourne avec succès vers les grands rallyes africains et, en 83, associé à l’acteur Claude Brasseur, il remporte le Paris-Dakar au volant d’une Porsche Rothmans. Cette carrière exceptionnelle lui vaudra aussi de décrocher à 11 reprises le titre de champion de Belgique des Conducteurs et, en 68, le Trophée national du Mérite sportif.

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