UN NOUVEL EURO

En l’espace de cinq jours, les 10 et le 14 novembre, l’équipe nationale belge va jouer son avenir. Si elle ne parvient pas à se défaire de la République tchèque au Heysel et à Prague, elle sera confrontée à une année d’inactivité. Car de cet automne au suivant, les Diables Rouges pourront tout juste servir de sparring-partners à des nations qui, elles, se seront bien qualifiées pour la Coupe du Monde 2002. Ce n’est qu’au terme de celle-ci qu’on disputera les matches de qualification de l’EURO 2004 au Portugal. Le tirage au sort de ces matches a lieu à Porto fin janvier.

Les matches amicaux restent le cauchemar des sélectionneurs et des dirigeants. Les joueurs ne sont pas motivés, le public encore moins et les frais sont plus élevés que les rentrées, le tout pour des rencontres qui n’ont pas d’utilité ou presque. Lors de la récente réunion des présidents et secrétaires de l’UEFA à Prague, on a soumis aux représentants des fédérations un projet pour un nouveau Championnat d’Europe, qui constituerait une alternative aux matches amicaux, dépassés. Le projet a été introduit par Lars-Christer Olsson, l’ancien secrétaire général de la fédération danoise et directeur du département football professionnel et marketing de l’UEFA. Olsson répond ainsi aux besoins des petites et moyennes nations, qui prennent rarement part aux compétitions internationales et cherchent une source de revenus dans une nouvelle formule de rencontres amicales.

Première alternative : une Coupe répartie sur trois ans, avec une phase qualificative et un tour final. Les numéros 8 à 51 du classement UEFA disputent pendant deux ans des matches aller-retour. Ils sont versés dans huit poules. Les huit vainqueurs disputent ensuite des playoffs dont le gagnant obtient un billet pour la phase finale. Le top 8 du classement européen -ou le top 7 plus le champion d’Europe- est repris et dispute dans le courant de la deuxième année une compétition en poules de quatre, en aller-retour. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour la phase finale, à laquelle se joignent les quatre vainqueurs des groupes des moins bien classés.

Deuxième alternative : les pays sont versés dans des groupes en fonction de leur force et de leur valeur sportive et disputent un championnat en aller-retour. Les vainqueurs sont promus, les lanternes rouges reléguées, ce qui garantit suspense et intérêt sportif aux matches.

Troisième alternative : un championnat annuel, ouvert à tous les membres de l’UEFA. Il n’est pas question ici de matches aller et retour mais de qualifications et d’un tournoi final. Durant la première phase, les nations sont réparties dans trois groupes d’après leur coëfficient européen. Les équipes les mieux classées de chaque groupe disputent la finale, selon une formule encore à déterminer: tour final ou KO.

A Prague, il s’agissait de lancer le débat et de susciter une discussion. Ensuite, d’après la formule choisie, on pourra en étudier le marketing. Il est clair qu’on ne peut lancer de nouveau championnat convenable avant 2004, soit au terme du Championnat d’Europe au Portugal. La formule prévoyant un tour final ne pourrait avoir lieu qu’en 2007. Juste à temps pour les qualifications de l’EURO 2008, pour lequel une volée de pays et d’alliances sont candidats.

Il y a l’Ecosse, le duo Autriche-Suisse, la combinaison Grèce-Turquie ainsi qu’une alliance scandinave, laquelle semble d’ailleurs avoir le plus de chances de l’emporter, grâce à Lennart Johansson, le président suédois de l’UEFA. Quoi qu’il en soit, 2008 est encore bien loin.

Mick Michels

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