Un mois diabolique

José Mourinho va-t-il brouiller les cartes des Diables Rouges, sur la route de Rio ? Le week-end dernier, l’excentrique entraîneur de Chelsea a banni Kevin De Bruyne du noyau devant affronter Tottenham. Il estime que De Bruyne, le meilleur joueur de champ des derniers matches de qualification, doit travailler davantage. C’est étrange car c’est De Bruyne qui a avalé le plus de kilomètres, la saison passée, sous le maillot du Werder Brême, dans le championnat astreignant qu’est la Bundesliga, éveillant même l’intérêt du Borussia Dortmund. Maintenant, l’attaquant semble être tombé en disgrâce auprès de Mourinho, qui avait pourtant insisté pour qu’il revienne à Londres. Le mois dernier, il n’a joué que 83 minutes pour Chelsea.

À terme, cela peut devenir un problème pour les Diables Rouges. Il faut d’ailleurs voir comment la saison d’autres internationaux évolue. Eden Hazard va-t-il résister au régime de l’imprévisible et omnipotent Mourinho ? Marouane Fellaini va-t-il se maintenir dans la palette de stars ultra motivées de Manchester United ? Comment Romelu Lukaku va-t-il poursuivre son développement à Everton ? Moussa Dembélé va-t-il garder son statut à Tottenham ? Thomas Vermaelen va-t-il retrouver ses marques à Arsenal ? Toby Alderweireld va-t-il gagner ses galons de titulaire à l’Atletico Madrid ? Enfin, Dries Mertens ne va-t-il pas s’étioler, dans l’âpre lutte qui règne au Napoli ?

Marc Wilmots se refuse à songer déjà au spectre de footballeurs qui manqueraient de rythme au Mondial. Dans le pire des cas, et certainement pour Kevin De Bruyne, il est toujours possible d’être transféré en janvier. En ce mois diabolique, l’équipe nationale se trouve dans une période cruciale : le 11 octobre, elle se rend en Croatie pour y arracher sa qualification pour le Mondial. Elle peut corriger un éventuel faux pas quatre jours plus tard, contre le Pays de Galles.

Un billet pour Rio déchaînerait les passions en Belgique. Il reléguerait dans l’ombre toutes les qualifications précédentes. Juste avant cette période cruciale, Sport/Foot Magazine édite un numéro spécial de 132 pages sur les Diables Rouges. Vous pouvez le trouver en librairie ou avec votre numéro habituel jeudi. Ce hors-série éclaire le succès de l’équipe nationale sous toutes ses facettes : portraits, interviews, analyses. Nous nous sommes intéressés au succès commercial, sans négliger un brin de nostalgie ni un coup d’oeil dans l’avenir. Nous n’éclipsons aucune facette de l’histoire d’une équipe qui va bientôt conférer, comme jamais auparavant, un sentiment d’appartenance nationale à la population.

Les rédactions de Sport/Foot Magazine et de Sport/Voetbalmagazine oeuvrent de concert à la réalisation hebdomadaire de ce magazine, dans le plus pur respect de l’identité de chacun. Marc Wilmots, qui a brisé des cloisons communautaires dès son embauche, a applaudi l’esprit de cette collaboration il y a quelques mois, lors de sa visite en nos locaux. Notre magazine a établi un record personnel : selon le CIM, qui calcule le lectorat de la presse, nos deux éditions sont lues par 570.500 personnes. Cela représente une augmentation de 11,6 % par rapport à l’année dernière, dans un paysage médiatique qui présente pourtant beaucoup de chiffres en rouge. En comptant l’édition digitale et le site web, nous arrivons même à 674.900 lecteurs.

Cher lecteur, nous tenons à vous remercier pour votre confiance. Nous comptons poursuivre sur notre lancée. Les Diables Rouges vont constituer le fil rouge de notre magazine durant les prochains mois, avec des reportages approfondis et des approches particulières. Nous allons vous plonger dans l’ambiance du Mondial, qui se déroule dans une nation qui a érigé le football frivole en art. Cela peut d’ailleurs constituer une source d’inspiration pour les Diables Rouges, qui possèdent une véritable collection d’or footballistique.

Nous allons aussi consacrer toute notre attention au championnat, l’essence de notre football, et aux événements internationaux. Avec l’émotion propre à la magie du sport mais non sans l’indispensable distance car sans elle, il n’y a pas de vrai journalisme. Pas plus que sans approche critique. Il est étrange que les clubs aient tant de mal à l’accepter alors qu’ils devraient justement être flattés par cette attention critique, signe de leur importance et du sérieux avec lequel on les prend.

PAR JACQUES SYS

Un chiffre-record : 570.500 lecteurs

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