Un mercato Briand

Le marché français ne s’est pas encore emballé. Seul Lyon a réussi un joli coup.

La frénésie de l’été 2009 n’a pas encore repris ; rien ne bouge. Cependant, les tendances sont nettes. Sur le marché, le leader demeure Lyon. Même si l’OL n’a plus fêté de titre depuis deux ans, sa demi-finale européenne l’a confirmé au centre du foot hexagonal. De grands noms y ont circulé : Alexis Sanchez, David Trezeguet, Henrique Ganso, le milieu de Santos. Mais c’est une nouvelle fois sur le marché français que se fournira l’OL. L’attaquant de Rennes, Jimmy Briand (transféré pour six millions) en constitue la première preuve. Adil Rami, le défenseur international de Lille, et Magaye Gueye, l’attaquant de Strasbourg, seront les prochaines cibles. Côté départ, Lyon s’est déjà débarrassé de Sydney Govou, parti au Panathinaikos, de Mathieu Bodmer (PSG) et a donné son bon de sortie à Ederson, Frédéric Piquionne, Jean-Alain Boumsong et Kim Kallström.

Derrière, les trois animateurs du mercato se nomment Marseille, Bordeaux et le PSG. Les champions en titre n’ont pas encore sorti l’artillerie lourde mais recherchent un attaquant de grand calibre pour concurrencer Mamadou Niang et pallier un éventuel départ du Brésilien Brandao. Les noms de Diego Forlan (qui risque de devenir trop cher après sa Coupe du Monde), Trezeguet et André-Pierre Gignac (Toulouse) ont circulé. Pour le moment, la seule recrue de Marseille s’appelle César Azpilicueta, jeune espoir espagnol d’Osasuna, que le sélectionneur espagnol, Vicente Del Bosque avait inclus dans sa présélection. Coût : 7 millions d’euros.

Bordeaux a commencé sa rénovation après un championnat bizarre : dominateur dans la première partie, puis apathique après l’annonce d’un possible départ de son entraîneur Laurent Blanc vers la sélection, il a tourné la page. Pour remplacer Blanc, le président a fait appel à un connaisseur de la maison : Jean Tigana. Les Girondins doivent substituer leur leader d’attaque, Marouane Chamakh, parti libre à Arsenal. Les noms de Trezeguet et de Loïc Rémy, l’attaquant de Nice dont le prix est estimé à 10 millions d’euros, reviennent très souvent mais l’absence du club en C1 risque de peser lourd sur un budget réduit de 20 millions d’euros. A moins de vendre Yoann Gourcuff 25 millions d’euros, la marge de man£uvre des Girondins est étroite. Lyon n’a pas manqué de s’engouffrer dans la brèche en faisant les yeux doux au médian…

Enfin, le PSG se fait discret mais a déjà réalisé un bon coup : la venue de Bodmer, qui, à Lyon, n’a jamais pu s’exprimer dans l’entrejeu. Les dirigeants du PSG ont aussi bouclé le dossier du buteur monégasque Néné. Le PSG aura misé sur du lourd, lui qui n’arrive plus à décrocher une place européenne.

Les autres clubs attendent la fin de la Coupe du Monde, même si les surprises sont inabordables pour la Ligue 1. Seule exception, Rennes. Les Bretons ont bouclé leur marché en une semaine en attirant quatre joueurs d’un coup, dont l’efficace Camerounais Georges Mandjeck et le virevoltant attaquant de Montpellier, Victor Hugo Montano. Les Rennais risquent de voir partir un Asamoah Gyan qui a flambé avec le Ghana.

Auxerre (tour préliminaire de la Ligue des Champions) a renforcé son attaque avec la venue de l’ancien joueur de Liverpool et du Mans, Anthony Le Tallec (5 millions d’euros) et a réussi jusqu’à présent à garder son buteur maison, le Polonais Ireneusz Jelen.

Enfin, le feuilleton de l’été se déroule à Arles-Avignon, petit poucet promu. Après avoir dégagé le président Michel Conrad, les actionnaires ont nommé un duo présidentiel. Ce duo a d’abord attendu avant de confirmer l’entraîneur Michel Estevan. A peine confirmé, Estevan fut licencié avant d’être rappelé. l

par stéphane vande velde – photos: reuters

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