Un marché de 2,25 milliards

Analyse : le Top 50 des transferts de l’été et les coups fumants des agents de joueurs.

Le football continue à défier la crise économique. En 2011, le marché mondial des transferts a atteint une valeur globale de 3 milliards de dollars (environ 2,25 milliards d’euros), selon des chiffres publiés par la FIFA. La fédé internationale a introduit un nouveau système, le Transfer Matching System (TMS) a pour but d’introduire plus de transparence dans des transactions de transferts souvent décriées : accusations de corruption, de blanchiment d’argent ou de comptes bancaires offshore.

Les agents, grands bénéficiaires de la mondialisation du foot

Le rapport de la FIFA révèle que les clubs ont payé un total de 97,3 millions d’euros en commissions aux agents de joueurs, alors que la Premier League a révélé que ses clubs ont payé 86 millions d’euros à des agents entre octobre 2010 et septembre 2011, une hausse de 2 millions par rapport à l’année précédente.

Une autre étude, soutenue par l’UEFA et menée par le Centre International des Etudes Sportives (CIES) basé en Suisse, a estimé que les agents éparpillés sur le continent européen avaient touché environ 400 millions d’euros de commissions en 2011. Les agents de joueurs sont les grands bénéficiaires de la mondialisation du marché des transferts. Le rapport du CIES était basé sur des questionnaires envoyés aux agents sous licence dans les cinq plus grands pays du foot européen : Angleterre, France, Allemagne, Espagne et Italie. Ce sont les derniers maillons de la chaîne, mais les plus importants. Les commissions payées à des agents qui ne disposent pas de licence, à des intermédiaires ou pour compte de tiers restent très nébuleuses. Malgré les tentatives de certains agents de donner davantage de crédibilité à leur profession, ces intermédiaires continuent à préoccuper la communauté du foot.

David Moyes, le manager d’Everton, est récemment revenu sur ses 10 années à la tête des Toffees :  » La situation était meilleure il y a 10 ans. A l’étranger, les agents contrôlaient les joueurs et même dans certains cas les clubs. Et je ne pensais pas que cela arriverait en Grande-Bretagne. Je pensais que les présidents de clubs anglais ne seraient pas idiots au point de laisser les agents réaliser les deals ou de se laisser dicter les transferts à réaliser. Mais c’est ce qui se passe aujourd’hui dans certains cas et il semble que les joueurs soient plus enclins à se laisser contrôler par les agents plutôt que de faire ce qui est bon pour leur football ou leur carrière. C’est une évolution néfaste.  »

Relations controversées

La plupart des grands joueurs et des transferts qui seront au centre de l’attention médiatique cet été auront un lien avec des agents ou des représentants de joueurs qui entretiennent des relations parfois très controversées ou très intimes avec leurs poulains. Un petit nombre de joueurs est même représenté par un membre de la famille : Arjen Robben laisse son père Hans négocier pour lui, Diego Forlan fait confiance à son frère Pablo, alors que Stefano Del Piero défend les intérêts de son frère Alessandro. Mais la toute grande majorité des joueurs connus qui changeront d’air cet été le feront avec l’assistance d’un ou de plusieurs agents indépendants.

La liste détaillée des représentants de joueurs est complexe (voir cadre), mais une poignée d’entre eux figure parmi les plus influents, surtout de par leurs connexions en Amérique du Sud et leur capacité à introduire de très jeunes talents en Europe.

 » Jorge Mendes, Pini Zahavi et Kia Joorabchian sont les agents les plus recherchés et vous pouvez sans doute y ajouter Darren Dein « , dit un agent licencié FIFA qui connaît les quatre pour avoir négocié avec eux.  » La catégorie en dessous, c’est presque tous les autres !  »

L’homme d’affaires portugais Jorge Mendes est sans conteste l’agent le plus influent à l’heure actuelle. Ancien patron de boîtes de nuit, il a réalisé son premier coup d’éclat international en 2002, lorsque Hugo Viana a quitté le Sporting Lisbonne pour Newcastle. Depuis lors, son ascension a été rapide et il détient presque à lui seul tout le marché portugais. La liste de clients de l’agence de Mendes, Gestifute, est impressionnante car elle compile le who’s who du foot portugais et des clubs de l’élite européenne. Inévitablement, l’homme attire la controverse. En 2009, il aurait touché 8 millions d’euros de commission lors du transfert de Cristiano Ronaldo de Manchester United au Real Madrid, conclu pour 94 millions. Mais c’est sa relation avec José Mourinho qui a fait couler le plus d’encre. Chelsea a embauché Ricardo Carvalho, Paulo Ferreira et Tiago a l’époque où le Special One était le manager des Londoniens alors que le Real Madrid actuel compte également cinq joueurs de l’écurie Mendes : Ronaldo, Carvalho, Pepe, Angel Di Maria et Fabio Coentrao, ce dernier étant passé de Benfica à Madrid pour 30 millions.

L’été dernier, le Real a signé deux nouveaux joueurs venant d’Allemagne, Nuri Sahin (10 millions) et Hamit Altintop (gratuit), tous deux arrangés par un agent basé en Allemagne, Reza Fazali, qui avait déjà représenté Mesut Özil lors de son passage à Bernabeu pour 17 millions en 2010. L’an dernier, le journal barcelonais Sport a affirmé que le transfert de Serio Agüero de l’Atletico Madrid à l’ennemi madrilène voisin avait capoté parce que – bien que validé par les deux clubs – l’attaquant argentin avait refusé de laisser tomber son agent Bruno Satin au profit de Gestifute. Mendes, basé à Madrid depuis que Ronaldo y évolue, est de loin le seul agent à avoir provoqué la polémique car il défend à la fois les intérêts de joueurs et d’entraîneurs.

Jean-Marie Bernes, l’ancien joueur de Marseille, est l’opérateur dominant en France. Avec son partenaire Alain Migliaccio, l’ancien agent de Zinédine Zidane, ils sont les intermédiaires pour presque toutes les grandes pointures hexagonales, comme Franck Ribéry, Samir Nasri, Yoann Gourcuff et même… le sélectionneur tricolore Laurent Blanc. L’accusation de conflit d’intérêts est balayée d’un revers de la main par Bernes, mais le problème ne concerne pas que l’Europe. Aux Etats-Unis, l’ancien sélectionneur US Bruce Arena, désormais en charge des Los Angeles Galaxy, est représenté par l’agent Richard Motzkin, dont les clients sont des joueurs très en vue, parmi lesquels l’attaquant Landon Donovan qui évolue aux… LA Galaxy.

Aux Blackburn Rovers, l’agent Jerome Anderson – qui représentait autrefois Ian Wright et Thierry Henry – a fait face à des critiques en raison d’un conflit d’intérêt latent. Anderson a aidé la société indienne Venky’s à acquérir le club en 2010, lorsque les nouveaux propriétaires ont viré Sam Allardyce pour le remplacer par Steve Kean, devenu entraîneur principal alors qu’il était l’un des clients du groupe SEM, détenu par Anderson.

Le rôle tenu par Anderson a été critiqué par Alex Ferguson, le manager de Manchester United :  » A Blackburn se pose le problème de cet agent impliqué et qui décide du futur du club. Jerome Anderson n’a pas pu s’empêcher de fourrer son nez partout. C’est déconcertant, cela montre le comportement des agents et c’est une menace par rapport à la façon dont les clubs sont gérés.  » Anderson s’est ensuite montré ridicule à l’égard des fans de Blackburn lorsque le club offrit un contrat à son fils Myles, qui disposait d’à peine quelques minutes d’expérience comme pro.

 » C’est une situation scandaleuse « , dit un agent qui souhaite rester anonyme.  » Myles Anderson monopolise une place dans le noyau de 25 joueurs de Blackburn, en réalité il vole une place à un joueur pro plus doué. « 

Joorabchian, l’agent né en Iran, n’aime pas être appelé agent, il préfère le terme de  » représentant de joueurs « . Sa relation avec le manager de Queens Park Rangers Mark Hughes a été surveillée de près. Joorabchian a représenté Hughes pendant des années, y compris pendant son intermède à Manchester City, où son premier transfert fut celui de l’attaquant brésilien Jo, qui venait du CSKA Moscou pour 21,6 millions, un record à l’époque pour les Citizens. Jo avait entamé sa carrière aux Corinthians, qui avait été repris en 2004 par Media Sports Investments (MSI), la société de Joorabchian.

Conflits d’intérêts

Joorabchian et MSI sont à l’origine des transferts de Carlos Tevez et Javier Mascherano des Corinthians vers West Ham United, en 2006. Une enquête de la Premier League consécutive à ces transactions a démontré que MSI était en réalité l’une des sociétés, parmi quatre sociétés offshore, à détenir les droits économiques sur Tevez et Mascherano. Une pratique contraire aux règlements de la Premier League, qui a incité la Ligue anglaise à interdire le fait que des tiers détiennent les droits économiques sur les joueurs. Malgré cette interdiction au Royaume-Uni, la pratique reste courante en Amérique du Sud et dans des pays européens comme l’Espagne, le Portugal et la Turquie. Les noms de Joorabchian et Zahavi ont été associés à de nombreux deals incluant des détentions de droits par des tiers. Lorsque Ramires quitta Benfica pour Chelsea en 2010, Joorabchian possédait 50 % des parts du joueur, alors que Zahavi faisait partie d’un groupe dont on disait qu’il en possédait 30 %. Un quart des 25 millions versés par Chelsea à Benfica pour le défenseur David Luiz en janvier 2012 n’est donc pas entré dans l’escarcelle du club lisboète mais bien dans celle des investisseurs du Benfica Stars Fund, qui avait acquis un an auparavant 25 % des droits économiques du joueur pour 4,5 millions d’euros.

Reste donc à voir si le nouveau monitoring de la FIFA, le TMS, aura les effets escomptés. Ce système oblige les clubs à enregistrer toutes les transactions financières relatives à un transfert de même que tous les paiements bancaires dans une base de données centralisée. La FIFA a récemment annoncé une enquête concernant l’utilisation d’un club de D2 uruguayen – appelé Rentistas – par l’agent Juan Figer qui y parquerait des joueurs en attendant de leur faire traverser l’Atlantique et évoluer en Europe. Figer, un Uruguayen basé au Brésil, a longtemps été l’une des figures de proue du marché des transferts sud-américains. En février dernier, Figer se serait arrangé avec un petit club de Montevideo, Rentistas, qui réalise un chiffre d’affaires de 450.000 euros, pour y faire signer ses clients avant de les transférer vers un club plus huppé. La commission de transfert était ensuite reversée à Lamico, une société détenue par Figer. Rentistas a également perçu 19 millions d’euros suite à la vente de 90 % des droits de l’attaquant Hulk, en deux tranches en 2008 et 2011.

Cet été, les deux plus grands talents brésiliens Neymar et Paulo Henrique Ganso, pourraient quitter le Santos FC même si le club ne voit pas leur départ d’un bon £il. Leurs licences sont codétenues par DIS, un groupe d’investissement. DIS possède 55 % de Ganso et 40 % de Neymar. Le Portugal, où sévit Mendes, a une longue histoire en matière de droits économiques de joueurs détenus par des tiers. Gestifute est impliquée dans une joint venture avec la société américaine de talents CAA. L’été dernier, leur fonds d’investissement, Quality Sports Investment (QSI) a été au centre d’une controverse concernant le passage du gardien Roberto à Saragosse en provenance de Benfica, pour un montant de 8,6 millions alors que Saragosse était en redressement judiciaire, ses dettes avoisinant les 120 millions. Il est apparu que 8,5 millions avaient été payés par QSI.

Zones grises

Les transactions via des fonds ou des sociétés demeurent l’une des zones grises dans le très lucratif marché des transferts. Une autre zone grise est l’utilisation par les clubs de  » consultants  » – un terme déguisé pour agent – qui jouent les entremetteurs lors de transactions en vue d’un transfert. Ainsi, sur papier Zahavi et Joorabchian n’ont que très peu de clients. Zahavi, basé à Londres, possède une licence FIFA enregistrée en Israël et ne possède même pas un bâtiment faisant office de siège officiel de ses activités. Zahavi a joué un rôle prépondérant dans le rachat de Chelsea par Roman Abramovitch et a été impliqué dans un certain nombre de top transferts. Il avait notamment été photographié aux côtés de Sven-Goran Eriksson lorsqu’il s’était rendu au domicile d’Abramovitch à Belgravia en 2004.

Zahavi, Peter Kenyon (ex-directeur général de Chelsea) et le coach Mourinho avaient rencontré le défenseur national anglais Ashley Cole et son agent Jonathan Barnett au Royal Park Hotel de Londres en janvier 2005, lorsque Cole évoluait encore à Arsenal. La licence de Barnett avait été suspendue pendant 18 mois pour avoir sollicité Cole, mais Zahavi échappa à la sanction : en tant qu’agent enregistré en Israël, il n’entrait pas dans la juridiction de la fédé anglaise.

Il semble que l’agent serbe Vlado Lemic – qui a été très influent au PSV Eindhoven lorsque Frank Arnesen y était directeur sportif – ait aussi fait la pluie et le beau temps à Chelsea quand le Danois y officiait, avant de rallier Hambourg. Lemic a joué un rôle important dans le transfert de Samuel Eto’o à Anzhi l’été dernier. Pour boucler ce deal, Lemic a eu beaucoup de contacts avec German Tkachenko, un agent russe très en vue et un associé d’Abramovitch, qui officie en tant que  » consultant en transferts  » pour le club de Makhatchkala. D’autres agents européens adorent parler de leurs connections en tout genre. L’Italien Ernesto Bronzetti, par exemple, aime se présenter comme un ami proche du président madrilène Florentino Perez. Il était présent lors d’une réunion en janvier 2009 pour discuter d’un possible transfert de Kaká à Manchester City. Cet agent italien a également représenté le Milan AC lors des tractations autour du passage de Ronaldinho de Barcelone à Milan, en 2008.

 » La plupart des clubs du top européen ont un club très sélect d’agents et adorent entretenir des relations très étroites avec eux. Il s’agit un peu de conseillers maison si vous préférez « , nous raconte un observateur du marché européen des transferts.  » Je suppose que certains propriétaires de clubs voient comme un avantage d’avoir un expert des transferts à leurs côtés lors du mercato. Cela leur permet de pérenniser la valeur de leurs investissements et ils sont assistés lors des détails techniques et contractuels d’un transfert. Dans de nombreux cas, j’estime que des employés du club sont suffisamment compétents pour faire ce job, mais les riches présidents de clubs aiment les connections que leur apportent les agents. Ainsi, grâce à leurs carnets d’adresses bien remplis, les super agents peuvent souvent ouvrir des portes des people, qu’il s’agisse de célébrités du showbiz, de top joueurs et managers, etc. Avouons-le, si ce n’était pour le boost d’égo que le foot leur apporte, la plupart des dirigeants de club ne se seraient tout bonnement jamais lancés dans l’aventure de la gestion d’un club de foot. « 

Le casse-tête sud-américain

Cet été, de nombreuses négociations de transferts ne s’annoncent pas simples. Surtout celles qui impliquent des joueurs sud-américains avec des clauses de propriété assez complexes. Un agent raconte :  » J’ai travaillé à un accord qui faisait passer un joueur d’AmSud en Premier League. Il y avait neuf agents dans la pièce : deux pour le club et sept pour le joueur ! » La plupart des clubs voient les agents comme un  » mal nécessaire  » avec lequel ils doivent composer. L’histoire récente des transferts à Arsenal illustre bien cette situation. Depuis le départ du directeur général David Dein, Arsenal a vu partir une flopée de joueurs du top qui estimaient problématique que le club refuse de se lier à certains agents.

Un intermédiaire très connu qui préfère rester anonyme (il figure dans notre cadre des agents influents) nous a dit :  » Je ne sais pas avec qui je devrais me mettre à table à Arsenal.  » L’ironie du sort, à la grande consternation des fans des Gunners sur les forums internet, c’est que Darren Dein – le fils de David Dein qui a un bureau d’avocats basé à Londres – a joué un rôle prépondérant pendant l’été 2011 en tant qu’agent d’un certain nombre de joueurs qui ont quitté Arsenal ces derniers temps comme Thierry Henry , Cesc Fabregas ou Gael Clichy. De manière très correcte, apparemment, en négociant des montants de transfert importants pour les finances des Gunners juste au moment où entraient en vigueur les nouvelles règles de fair-play financier de l’UEFA.

Quant à Robin van Persie, dont le contrat se termine à la fin de cette saison, il doit encore négocier un prolongement de bail avec Arsenal. Lui aussi entretient une relation commerciale avec Darren Dein et la société de management néerlandaise de Van Persie, dénommée SEG, a une relation contractuelle avec Dein uniquement en vue de la signature de contrats de sponsoring pour le joueur. Toutefois, des sources proches de SEG suggèrent que des cadres de la société de management tenteraient d’étendre la relation avec Dein au cadre sportif. Evidemment, on comprend les enjeux et le magot que toucherait son agent en cas de transfert du Flying Dutchman vers des cieux (encore) plus rémunérateurs…

Dein, qui habite à côté des Van Persie dans le quartier huppé de Hampstead au nord de Londres, insiste sur le fait qu’il n’est pas impliqué dans les contrats sportifs de l’attaquant, juste dans ceux ayant trait à l’utilisation commerciale du joueur par des marques.

Dein est de loin l’agent qui a fait jouer au mieux ses connexions familiales. A Barcelone, on parle beaucoup de Pere Guardiola, le frère de l’entraîneur du Barça, qui émerge comme figure de proue des deals commerciaux autour des joueurs catalans. Il aurait ainsi aidé Andres Iniesta et David Villa à obtenir de jolis contrats commerciaux et assiste également des joueurs plus jeunes comme Thiago Alcantara dans leurs démarches contractuelles.

Les joueurs, même s’ils sont parfois dépeints comme des paons dans tout le jeu des transferts, connaissent eux aussi la valeur d’un bon agent. Paul Pogba, le médian de 19 ans super doué qui évolue à Manchester United, a ainsi montré ses intentions avant les négociations pour son nouveau contrat en s’attachant les services de l’agent italo-néerlandais Mino Raiola, l’homme qui a imaginé le passage de Zlatan Ibrahimovic de l’Inter Milan à Barcelone en 2009 (66 millions d’euros tout de même) mais aussi celui qui a ensuite fait revenir le Suédois à Milan un an plus tard pour 24 millions d’euros. Bref, de quoi forcer l’admiration dans la corporation des agents…

PAR GAVIN HAMILTON & NICK BIDWELL, ESM

 » Les joueurs sont plus enclins à se laisser contrôler par les agents plutôt que de faire ce qui est bon pour leur football. « 

(David Moyes)  » A Blackburn, c’est un agent qui décide de tout et impose qui il veut dans le noyau ! « 

(Alex Ferguson) Mendes, l’agent de Mourinho le suit partout en plaçant ses joueurs…  » J’ai travaillé sur l’arrivée d’un joueur d’AmSud en Premier League et il y avait neuf agents dans la pièce « 

(Un agent)

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