« Un jour, il sera capitaine de l’équipe nationale « 

Nous rencontrons Josko Spanjic au bord des terrains des jeunes de Split. Il a coaché Ivan Perisic pendant deux ans :  » Il avait une plus grande force mentale que les autres. Il voulait toujours gagner et suppliait le gardien de lui donner le ballon. Ce n’était jamais assez rapide. Il est devenu capitaine dans mon équipe et il l’est resté car il affichait des qualités de meneur. Mais il devait davantage utiliser ses dons défensifs. Son jeu de tête s’est développé aux alentours de seize ans. La perfection de son timing fait de lui un des joueurs les plus complets avec lesquels j’ai travaillé. Il a un don : l’intuition. Je me suis tracassé quand il est parti pour Sochaux et qu’il n’y a pas joué. C’était le scénario idéal pour le briser mais heureusement, il a surmonté ce cap.  »

Derrière le stade, à la terrasse du club d’aviron HVK Gusar, nous rencontrons Ivan Gudelj, qui entraîne les U17 de Croatie depuis 14 ans.  » Il était meneur, dans mon équipe, mais dans un système qui exigeait beaucoup de mouvements et de permutations, ce qui lui permettait de plonger à gauche et à droite. A la fin, je l’ai également utilisé au milieu défensif. Ivan est très polyvalent. Il se sent partout à l’aise, ce qui est exceptionnel. Mais c’est sa personnalité qui m’a le plus frappé. Il ne recule jamais devant ses responsabilités et lutte pour sa place, quel que soit son rival. Un jour, il sera capitaine de l’équipe nationale. Quand il s’est exilé, il était encore un adolescent et pourtant, il a réussi. Il veut toujours être le meilleur et il y parvient. La Bundesliga ? Une étape fantastique pour lui : le football est ouvert, les stades combles. Il va être survolté. En plus, il va disputer la Ligue des Champions, ce qui va lui permettre de découvrir un niveau supérieur.  »

Zoran Vulic, entraîneur principal de Hajduk, a jadis emmené Perisic en stage avec l’équipe première :  » S’il était resté, il aurait joué davantage qu’à Sochaux. Quand je l’ai découvert en équipe d’âge, un an plus tôt, il m’a rappelé Dario Srna : il a du talent et de la personnalité. Dans le noyau A, il a immédiatement pris des initiatives, dans des situations difficiles, et il se présentait souvent pour botter un coup franc, ce qui n’est pas évident pour un gamin de 17 ans entouré de vieux renards. En fait, le Bayern lui conviendrait mieux que Dortmund.  »

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