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Un drôle d’oiseau à Chelsea

Thibaut Courtois doit être soulagé d’avoir enfin rejoint le club de ses rêves, le Real. Il le doit à un autre gardien, qui s’intéresse plus aux oiseaux qu’au football : Kepa Arrizabalaga.

Alisson Becker doit râler dans son fauteuil : en trois semaines, il a perdu son statut de gardien le plus cher de tous les temps. En plus, son rival n’a encore disputé que 53 matches au plus haut niveau et n’a défendu les couleurs de l’Espagne qu’à une seule reprise. Tout va très vite pour le nouveau portier de Chelsea, Kepa Arrizabalaga. Il a pris place dans la cage de l’Athletic Bilbao, son club formateur, il y a deux ans. Il a conquis les supporters en l’espace de quelques semaines. On l’a rapidement comparé à José Angel Iribar, un des plus grands keepers du club, dans les années ’60 et ’70. C’est mieux que d’être surnommé El Jilguero, le chardonneret. Il doit ce surnom à sa passion : il a déjà été plusieurs fois champion en chant d’oiseaux avec ses volatiles, Oker, Rocky et Raikkonen.

Le grand public l’a découvert cette année. Il a accompagné l’Espagne au Mondial en tant que troisième gardien mais c’est surtout en début d’année qu’il a fait la une : en janvier, il a failli rejoindre le Real Madrid, qui était disposé à verser l’indemnité de vingt millions stipulée dans son contrat. Zinédine Zidane ne voulait cependant pas engager de gardien en cours de saison et Kepa considérait qu’il avait plus de chances de progresser à Bilbao. Il a donc prolongé son contrat à l’Athletic jusqu’en 2025, avec une clause de départ de 80 millions.

Six mois plus tard, Kepa a quand même quitté les Basques. Chelsea était prêt à verser la somme requise, ce qui a permis à Thibaut Courtois de rejoindre le Real. Bilbao a rempli ses caisses cette année car en janvier, il a déjà vendu le défenseur Aymeric Laporte à Manchester City pour 65 millions. Ces sommes ne sont pas étonnantes, compte tenu de la philosophie du club : il n’aligne que des joueurs basques, français ou espagnols. Comme il ne peut pas toujours acheter un bon remplaçant, il est intransigeant sur l’indemnité de transfert. Il a besoin de chaque euro pour trouver une bonne doublure ou la former lui-même car la majeure partie de l’argent va dans les caisses de son école des jeunes. Si Kepa confirme à Chelsea ce qu’il a montré au Pays basque, le montant de son transfert ne sera qu’une anecdote dans sa carrière.

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