UN CLUB DE SUPPORTERS À NAMUR

OlivierRenard parraine pas moins de six clubs de supporters du KaVé.  » J’en parrainais déjà cinq la saison dernière, dont un près de chez moi dans le Limbourg. Puis, l’an passé, un club de supporters s’est créé en Wallonie. Comme ces gens attendaient forcément le parrainage de joueurs francophones, je me voyais difficilement refuser.  »

 » Les Wallinois sont effectivement nés en juillet 2009 « , explique leur président, NicolasCloës.  » En assistant aux matches, j’avais découvert que l’on était plusieurs supporters francophones disséminés dans les tribunes, tous à peu près la trentaine, et l’on a décidé de se regrouper, entre autres pour une question de facilité d’obtention de billets pour les gros matches, jugés à risques, mais aussi parce qu’il est plus agréable de vivre un match à plusieurs. Mon amour pour les YellowRed est né en 1988, lorsque l’équipe a remporté la Coupe des Coupes. C’est aussi le cas pour la plupart des autres membres : à l’époque, on avait tous 8, 9 ou 10 ans, et on est restés attachés à Malines, surtout pour l’ambiance chaleureuse qui y règne.  »

 » La communion entre les supporters et les joueurs est exceptionnelle à Malines « , témoigne Renard.  » J’aime aller boire un verre avec les supporters après le match, et ils me le rendent bien. Pendant le match, il règne une ambiance typiquement anglaise. Beaucoup de chants sont d’ailleurs entonnés en anglais, comme le fameux You’llNeverWalkAlone. La plupart des joueurs ont un chant personnalisé, souvent en anglais également. Le mien dit à peu près ceci : – Ilarrêtelesballons àdroite, ilarrêtelesballons àgauche ! suivi de mon nom. Ce qui est notable aussi, c’est le fait que l’on vient au football en famille à Malines. On trouve, dans les tribunes, des enfants venus avec leur papa mais aussi avec leur grand-père et parfois avec leur maman ou leur grand-mère. Cette ferveur se manifeste aussi en déplacement : s’il y a 900 places disponibles, nos supporters viennent à 900. S’il y a 1.200 places disponibles, ils viennent à 1.200.  »

XavierChen est l’autre parrain des Wallinois. Il est aussi le parrain d’un club de supporters à Vilvorde.  » J’aimerais être plus actif, mais je n’ai pas encore eu souvent l’occasion d’assister aux soirées « , regrette-t-il.  » Depuis cette saison, après chaque match, six joueurs (trois fois deux) sont désignés pour aller passer une partie de la soirée avec les supporters au stade, que ce soit à la buvette, aux VIP ou dans les loges. Jouer à domicile nous transcende. La configuration du stade, avec un public très proche du terrain, est propice à l’ambiance. Et la communion avec le kop, au coup de sifflet final, donne la chair de poule. Beaucoup de jeunes joueurs, lorsqu’ils vivent cela pour la première fois, sont impressionnés.  »

Peu d’incidents sont à déplorer. Il y a un an, le public malinois avait même déployé une banderole, en français : – Courage, Mouscron ! lors de la venue des Hurlus qui venaient d’être mis en liquidation. Pour avoir vécu eux-mêmes une descente aux enfers, les Malinois ne pouvaient rester insensibles.

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