TROND SOLLIED

Samedi, à l’occasion de la finale de la Coupe de Belgique, Trond Sollied visera le premier doublé du 21e siècle. Nanti déjà d’un titre en 2003 et de deux succès au stade Roi Baudouin, en 2001 et 2004, le Norvégien a bien mérité d’un Club où il est d’ores et déjà entré dans l’Histoire.

Le championnat, une apothéose au Heysel où vous êtes favori, le tout joint à une désignation d’Entraîneur de l’Année. Ne serait-ce pas le moment idéal de tirer votre révérence ?

Trond Sollied : Une saison de plus ne serait pas de nature à m’effrayer. Il y a toujours des défis à relever et des records à battre. J’ai cru comprendre que l’Union avait réussi autrefois à aligner 60 matches d’affilée sans défaite. Malgré une saison d’anthologie, qui succède à d’autres, tout aussi satisfaisantes au plan des résultats, nous sommes encore loin de ce compte. Il reste toujours, dès lors, des objectifs à réaliser au Club. Avec ou sans moi. Ma crainte, c’est que les gens seront peut-être amenés à comparer, la saison prochaine, ce qui est incomparable. Car au train où vont les choses, je m’attends tout de même à un certain nombre de transferts sortants : il est déjà acquis que Peter Van der Heyden ira à Wolfsburg et Hans Cornelis à Genk. Timmy Simons est courtisé par Feyenoord et, aux dernières nouvelles, j’ai cru comprendre qu’Anderlecht s’intéressait lui aussi à Nastja Ceh. Si ces quatre-là devaient s’en aller, le Club subirait exactement la même ponction qu’Anderlecht quand il s’était séparé coup sur coup de Jan Koller, Tomasz Radzinski, Bart Goor et Didier Dheedene. Avec les conséquences que l’on sait.

C’est un secret de Polichinelle que les responsables du Standard vous tiennent en très haute estime. Mais quel est votre propre regard sur les Rouches ?

S’il y a un club de renom où il y a moyen de faire du bon travail en Belgique, c’est à coup sûr le Standard. Je ne m’y retrouverais pas en territoire inconnu car à l’image de Bruges, ce club est synonyme avant tout d’engagement. Quoiqu’il ne faille pas, non plus, minimiser l’aspect technique chez lui. D’ailleurs, si l’effectif avait été au grand complet là-bas dès l’été passé, les Rouches auraient été étroitement liés à la course au titre. Car, sur le papier, ils avaient incontestablement, à l’image d’Anderlecht, un noyau d’une valeur intrinsèque supérieure à celui dont je disposais à Bruges. D’Onofrio en a tiré la quintessence à partir du moment où le groupe affichait complet et aurait mérité, à mes yeux, de figurer au moins dans le tiercé des nominés pour le titre d’Entraîneur de l’Année. Dans les mêmes circonstances, je n’aurais pas fait mieux que lui. (B. Govers)

B.Govers

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