TROIS REBELLES CÉLÈBRES

PAUL VAN HIMST (1970)

Au retour de la Coupe du Monde 1970, la délégation belge, éliminée dès le premier tour, est prise à partie par des supporters mécontents. Le coach Raymond Goethals et la vedette anderlechtoise, Paul Van Himst, s’exposent à la bronca des supporters brugeois, furieux que leurs favoris, Raoul Lambert, Pierre Carteus et Johnny Thio n’aient guère été utilisés. Touché au moral par ces critiques et les tensions qui ont opposé les Diables Rouges au Mexique (où l’ennui fut mortel), Van Himst demande de ne plus être retenu en sélection. Entre lui et Goethals, c’est la guerre. L’hebdomadaire Sport 70 avait été à la base de la réconciliation. Chacun est invité dans un restaurant sans savoir qu’il y aura l’autre à table. Surpris, ils renouent le dialogue. Van Himst revient à de meilleurs sentiments et pour son retour, à l’occasion d’un match Belgique-Ecosse comptant pour l’Euro, le 3 février 1971, il plante les trois buts belges (3-0) dans un Sclessin, qui réserve un accueil inoubliable au revenant.

ENZO SCIFO (1990 ET 1998)

Déçu de n’être que réserviste lors du match amical entre la Grèce et la Belgique (17 janvier 1990), Enzo Scifo claque la porte de l’équipe nationale, dirigée par WalterMeeuws. Successeur de Guy Thys, l’ancien libero du Standard en était là à son 5e match à la tête des Diables. Il dirigera encore une joute, le 21 février 1990 (Belgique-Suède, 0-0). C’est Thys qui reprendra les rênes et son premier souci, le 26 mai 1990, pour les besoins d’un Belgique-Roumanie amical (2-2) sera de rappeler Scifo. Celui-ci le remerciera en paraphant le premier but des Diables. Huit ans plus tard, le 25 juin 1998, Scifo est remplacé par Franky Van der Elst à la 66e minute de Belgique-Corée du Sud (1-1) en Coupe du Monde. Scifo ne supporte pas cette décision et claque définitivement la porte de l’équipe nationale. La tension diminuera progressivement entre les deux hommes mais plus rien ne sera jamais comme avant entre eux.

MARC WILMOTS (1994)

Après la Coupe du Monde 1994, Marc Wilmots décide de mettre l’équipe nationale drivée par Van Himst en veilleuse. Attristé d’avoir joué les utilités (le Standardman avait disputé uniquement les 54 premières minutes du match contre l’Arabie Saoudite avant d’être remplacé par Josip Weber), il était opposé à la politique de naturalisation de l’Union belge. Selon lui, les Belgicains jouissaient de plus de faveurs que les joueurs du cru. Sa bouderie durera jusqu’au 14 décembre 1996 quand le Hesbignon signe son retour lors d’un Belgique-Pays-Bas (0-3) avec Wilfried Van Moer à la tête des Diables. Willie sera ensuite un des piliers de l’équipe nationale sous la conduite de GeorgesLeekens et surtout de Robert Waseige.

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