TRISTE FRANCE

Acte premier : Après la qualification contestée et contestable des Bleus aux dépens de l’Irlande, j’avais déjà mal à mon sport. A l’opposé de toute éthique et de tout respect de l’adversaire, les Bleus, incarnés par leur chef de file et capitaine Thierry Henry, avaient volé une place en Afrique du Sud avec la bénédiction des hautes instances du football. Rien ne fut fait pour rétablir l’équité du résultat et le fautif s’en sortit avec une clémence totalement inacceptable pour tout qui possède un minimum de sens moral. Quand on sait que chaque joueur a touché au moins 100. 000 euros pour cette qualification, comment ne pas qualifier de vol ou d’escroquerie ce qui se passa ce soir-là devant des millions de téléspectateurs ? Le pire, c’est que l’impunité qui s’en suivit fit tâche d’huile dans les esprits et nombre de joueurs trouvèrent finalement qu’Henry avait eu raison, qu’à sa place tout le monde aurait fait la même chose.

Second acte : un joueur vedette, Nicolas Anelka, se promène pendant toute une mi-temps face au Mexique sans respecter les consignes tactiques de son coach. Il n’apporte rien à son groupe et entraîne des déséquilibres qui poussent ses coéquipiers à se sacrifier davantage pour lui. Le coach lui demande de respecter les consignes, ce qui est somme toute son rôle (personnellement, je l’aurais sorti après 30′), en réponse à quoi il se fait copieusement insulter ! S’ensuivent les sanctions que l’on connaît mais le pire est à venir ! Les joueurs font bloc avec le fautif et le capitaine renverse complètement la situation en parlant d’un traître à l’intérieur de l’équipe qui serait à l’origine de la fuite dans les médias. Mais quel exemple ! Demain dans la cour de récréation, nos jeunes imiteront certainement leurs idoles en qualifiant de  » balance  » ou de traître celui qui dénonce un racket ou qui prend parti pour un professeur bafoué ; nos jeunes joueurs traiteront certainement de tous les noms d’oiseaux l’arbitre, l’éducateur, le parent ou le coach qui ne les caressent pas dans le sens du poil ou dont la décision ou la simple réprimande risque de blesser leur orgueil surdimensionné.

Mais où va l’équipe de France ? Dans le sens de l’individualisme à outrance (ce qui est terrible dans un sport collectif), de l’argent à tout prix, du nonrespect de la loi et de l’autre pour le profit personnel, de la loi du silence face à un méfait imposé par un groupe comme aux plus beaux jours de la mafia.

Et le pire, c’est que ces gens sont des exemples pour de nombreux enfants et adolescents. L’équipe de France vend son âme au diable, et le vrai problème, c’est qu’elle entraîne dans sa chute en enfer une grande part de notre jeunesse en manque de repères.

XAVIER TOUSSAINT, ANDERLUES

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire