Trinité & Tobago

LE JEU UNE PREMIÈRE

Cette ancienne colonie anglaise des Caraïbes est indépendante depuis 1962. Deux partis dominent la vie politique, représentant les deux communautés du pays : les Africains et les Indiens. La Trinité & Tobago possède d’importantes ressources de gaz naturel, sans oublier le tourisme. Pourtant, 12 % des habitants vivent avec moins d’un dollar par jour.

Les Soca Warriors sont des nobodies. SternJohn, l’attaquant, est l’élément le plus important de l’équipe. Comme la plupart de ses coéquipiers, il évolue en Angleterre – à Coventry, en D2. Il a notamment marqué les buts de la qualification contre le Mexique. Autre retour important, celui de Russel Latapy, l’avant qui a notamment évolué au FC Porto et est joueur/entraîneur au FC Falkirk, en Ecosse.

L’équipe travaille surtout la possession du ballon. A dix reprises, elle a échoué dans les qualifications. La onzième fois a été la bonne. Elle rêve de devenir la surprise du tournoi. Cette première participation à une Coupe du Monde est un événement pour ce nain de 1,1 million d’âmes, le plus petit état à s’être qualifié pour ce tournoi. Le pays a fêté ce succès acquis à Bahrein pendant des nuits entières, dansant et chantant. Là, le football est avant tout synonyme de plaisir. Les meilleurs footballeurs s’expatrient. Cyd Gray et Aurtis Whitley, qui évoluent au pays, tous deux au CL Financial San Juan Jabloteh, gagnent mille euros par mois et se produisent devant 500 personnes en moyenne.

L’ENTRAîNEUR LEO BEENHAKKER

B ertille St. Clair a été limogé suite au début catastrophique de l’équipe : un point sur neuf. Son successeur, le chevronné Néerlandais Leo Beenhakker (63 ans) a redressé la situation d’emblée, battant le Panama 2-0. L’ancien coach du Real et de nombreux grands clubs européens prône un jeu offensif. Malgré le succès historique remporté par cette qualification, il est critiqué. On lui reproche de ne pas s’intéresser aux talents indigènes et de renforcer l’équipe par des joueurs britanniques naturalisés. C’est ainsi que Tony Warner, le gardien de Fulham, et Christopher Birchall, un médian de Port Vale, ont redécouvert leurs racines trinidadiennes à point nommé pour la Coupe du Monde.

LA STAR DWIGHT YORKE

Alors qu’il avait mis fin à sa carrière, Dwight Yorke s’est laissé convaincre. Il est revenu en équipe nationale pendant les qualifications. Vainqueur de la Ligue des Champions avec Manchester United en 1999, il joue maintenant en Australie, au FC Sydney. Agé de 34 ans, il est considéré comme le meilleur joueur de tous les temps des Caraïbes. Un stade porte même son nom au Tobago. C’est lui aussi qui a convaincu son ami RusselLatapy de revenir aussi. Ce Mondial constitue le couronnement de leur carrière.

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