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Trezeguet à Mouscron, c’est du win-win

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

L’Egyptien a été l’homme en vue du match au Standard. Pour plusieurs raisons. Et la suite ?

Dès lundi matin, la direction de Mouscron s’est penchée sur les règlements fédéraux suite à l’exclusion de Trezeguet pour une deuxième carte jaune qui ne lui revenait pas, puisque c’est son coéquipier Luka Stojanovic qui avait commis une faute. La Fédération a vite reconnu l’erreur de l’arbitre, ce qui évite déjà à l’Egyptien d’être suspendu pour le prochain match.  » On a quand même été lésés puisqu’on a dû finir le match à dix, en étant privés de notre meilleur joueur « , dit Yuri Selak, le directeur sportif mouscronnois.  » On a sept jours pour porter plainte et demander que le match soit rejoué. Malines l’a fait après avoir été victime d’une erreur similaire lors de son match à Genk, alors pourquoi Mouscron ne le ferait-il pas ? Les erreurs d’arbitrages qui s’équilibrent en fin de saison, on n’y croit plus depuis longtemps !  »

Trezeguet est une bonne surprise depuis son arrivée au Canonnier.  » Un win-win pour trois parties « , dit Yuri Selak.  » Je l’ai vu plusieurs fois la saison dernière avec les U21 d’Anderlecht et on voyait qu’il avait quelque chose de spécial. On a pu l’avoir en prêt à des conditions qui ne dépassent pas notre budget. Il trouve chez nous le temps de jeu qu’il n’avait pas au Sporting, et ce club a évidemment tout intérêt à ce qu’il trouve ses marques en Belgique. Bref, tout le monde y gagne.  » Il n’y a pas d’option d’achat dans le contrat de location car à Anderlecht, même si René Weiler ne croit pas plus en Trezeguet que Besnik Hasi la saison passée, on est toujours persuadé qu’il peut s’imposer en Mauve.

En fait, Trezeguet n’était pas la première priorité de Mouscron, l’été dernier.  » On voulait IbrahimaConté « , continue Yuri Selak.  » Mais ça traînait. Les discussions ont duré quinze jours, trois semaines, à ce moment-là nous nous sommes concentrés sur Trezeguet.  » L’éclosion du joueur s’explique par son adaptation, qui s’est accélérée ces derniers mois.  » Quand il est arrivé, il parlait à peine anglais et pas du tout français. Aujourd’hui, il se débrouille en anglais et commence même à s’exprimer en français.  » Et Trezeguet peut à tout moment faire appel à un traducteur dépêché par Anderlecht. Si Glen De Boeck a besoin d’une discussion poussée avec son Egyptien, il lui suffit de contacter ce traducteur, qui prend la route et va au Canonnier. Cet homme se retrouve même, parfois, au bord des terrains d’entraînement.

PIERRE DANVOYE

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