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Tout savoir sur la 8e étape du Tour de France: au bonheur des baroudeurs ?

Chaque jour, nous détaillons le parcours de l’étape du jour sur le Tour 2022. Aujourd’hui, nous assisterons à une étape de transition après une Planche des Belles Filles qui a déjà fait quelques dégâts. L’occasion pour des baroudeurs complètement largués au classement d’en profiter pour briguer une étape qui arrivera en Suisse.

Certains sites de départ ne sont pas choisis par hasard. Ils peuvent être liés à des anniversaires, comme Dole. C’est là qu’est né Louis Pasteur en 1822, il y a donc 200 ans. Le chimiste a acquis sa renommée en mettant au point la technique de pasteurisation qui porte son nom et en concevant le vaccin contre la rage.

C’est la quatrième fois que Dole accueille le Tour, après 1939, 1992 et 2017. Il a toujours été un site de départ et a chaque fois porté chance à un Français: Maurice Archambaud a enlevé le contre-la-montre menant à Dijon la première fois, Pascal Lino a enfilé le maillot jaune en 1992 et Lilian Calmejane a pu faire cocorico en franchissant la ligne, à la Station des Rousses.

En 2000, Erik Dekker (à gauche) était parvenu de justesse à devancer le peloton à Lausanne.
En 2000, Erik Dekker (à gauche) était parvenu de justesse à devancer le peloton à Lausanne.© BELGIAMAGE

Le peloton traverse notamment Arbois, qu’il a déjà visité en 2014 et en 2019 et où se trouve également une Maison Louis Pasteur, où celui-ci a vécu et travaillé, puis Champagnole (l’arrivée de l’antépénultième étape 2020, remportée par SörenKragh Andersen) et Les Rousses, l’arrivée en 2017. Le Jura est donc repris au programme pour la cinquième fois en dix ans.

Depuis Dole, situé à une altitude de 204 mètres, le tracé monte progressivement jusqu’au kilomètre 136. Il comporte trois ascensions officielles: la Côte de Poligny, la Côte des Rousses et la Côte de Mollendruz. Elles ne sont pas redoutables, avec une inclinaison allant de 3 à 5%. Le dénivelé total de l’étape ne dépasse d’ailleurs pas 2.500 mètres.

Les coureurs pénètrent en Suisse au Lac de Joux, qui offre une vue magnifique. C’est le quatrième pays visité par la caravane cette année, après le Danemark, la France et la Belgique. La Suisse fête un jubilé, puisque c’est la 25e fois qu’elle accueille La Grande Boucle. La dernière visite de celle-ci date de 2016, quand Peter Sagan a triomphé à Berne et qu’ Ilnur Zakarin a franchi en tête le col de Finhaut-Emosson.

Le Tour a déjà planté sa tente à Lausanne à quatre reprises à la fin d’une étape: en 1949, 1952, 1978 et 2000. Les deux dernières ont réussi aux Pays-Bas, avec des succès de Gerrie Knetemann et d’ Erik Dekker, qui était parvenu à rester juste devant le peloton, contrairement à Mario Aerts, pour remporter sa troisième étape cette année-là. La visite de cette année est nettement plus chère. La ville de Lausanne et le canton de Vaude ont versé chacun 500.000 euros pour couvrir tous les frais d’organisation et rémunérer ASO, qui demande quelque 300.000 euros.

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Une côte olympique

Le final sera spectaculaire. Après 45 kilomètres en pente légèrement descendante, depuis le sommet de la Côte de Mollendruz, la route remonte dans les cinq derniers kilomètres menant à Lausanne. Le peloton passe devant le Musée olympique et le Stade Pierre de Coubertin, à gauche du Lac Léman. La Côte du Stade Olympique affiche une inclinaison moyenne de 4,6% mais le chiffre est tronqué par un tronçon médian plat, jusqu’au Pont Chauderon, suivi par un pic à 12% dans l’avant-dernier kilomètre, Avenue de Beaulieu.

Le dernier kilomètre est un faux-plat à 3,4%. La ligne d’arrivée est proche du Stade Olympique de la Pontaise, à 604 mètres d’altitude. Le trajet est assez similaire à celui d’une course qui a disparu, À Travers Lausanne, épreuve qu’ Eddy Merckx et Herman Van Springel ont respectivement remportée quatre et une fois et dont Cadel Evans a gagné la dernière édition en 2001.

Comme Longwy et plus tard Mende, c’est une étape faite pour les puncheurs. Le patron du Tour, Christian Prudhomme, veut les gâter. Il ne se passera probablement pas grand-chose avant Lausanne, après sept journées turbulentes et une étape de montagne le dimanche, la veille du jour de repos, mais plusieurs équipes seront malgré tout disposées à fomenter une échappée. Wout van Aert peut certainement faire une bonne affaire à Lausanne, dans la lutte pour le maillot vert, si les sprinteurs purs lâchent prise dans la Côte du Stade Olympique.

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