© GETTY

Tout savoir sur la 13e étape du Tour de France: propice aux baroudeurs ou un final mouventé comme en 2019 ?

Comme chaque jour, nous vous présentons en détail l’étape du jour sur le Tour de France entre anecdotes, présentation du parcours et météo du jour. Pour ce 13e chapitre de la cuvée 2022 de la Grande Boucle, le peloton met le cap sur Saint-Etienne, une localité qui a souri aux Belges par le passé. Des baroudeurs peuvent-il rafler le bouquet après deux journées intenses dans les Alpes ou est-ce que les favoris bougeront dans le final comme ce fut le cas avec Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot en 2019 (mais derrière Thomas De Gendt).

Une fois arrivés à l’Alpe d’Huez, les coureurs ne seront pas astreints à un long trajet, puisque le départ suivant est donné au pied de l’Alpe, dans le hameau de 3.300 âmes qui lui est lié à tout jamais: le Bourg d’Oisans. Sa position géographique explique pourquoi il n’a accueilli une arrivée du Tour qu’une seule fois, en 1966. Luis Otaño s’y est imposé en solitaire. L’Alpe d’Huez n’avait pas encore la renommée dont elle jouit maintenant. Elle n’avait été le décor que d’une seule étape, en 1952, gagnée par Fausto Coppi.

Le parcours est idéal pour un sprint massif. À moins qu’après trois étapes pénibles dans les Alpes, le lauréat ne fasse partie d’une échappée?

Par la suite, le Bourg d’Oisans a toujours été un site de départ, à 22 reprises et même deux fois en 2004. Généralement, le village donne le coup d’envoi d’une étape alpestre mais parfois, le peloton s’est dirigé vers l’ouest. Quatre fois en direction de Saint-Étienne, où se sont successivement imposés Franco Chioccioli (1992), Max Sciandri (1995), Ludo Dierckxsens (1999) et Marcus Burghardt (2008).

En 2019, Thomas De Gendt a lâché ses compagnons d'échappée, Ben King et Niki Terpstra, pour s'imposer en solitaire à Saint-Étienne.
En 2019, Thomas De Gendt a lâché ses compagnons d’échappée, Ben King et Niki Terpstra, pour s’imposer en solitaire à Saint-Étienne.© GETTY

Les amateurs belges de cyclisme se souviendront surtout de la victoire de Dierckxsens, un 15 juillet, par hasard la date de cette étape-ci. Le champion de Belgique, âgé de 34 ans, courait avec le cuissard rose et bleu de la Lampre. Il avait notamment largué Alexandre Vinokourov dans la dernière montée. Hélas, le rêve du souriant Ludo s’est mué en cauchemar. Durant le contrôle antidopage, le responsable médical, Marc Vandevyvere, lui a demandé s’il n’avait rien à signaler. Dierckxsens a répondu: « Si, j’ai pris du Synacthen pour mon genou. » Le produit était interdit et il n’avait pas d’ordonnance. Ironie du sort, il était négatif. Sa naïveté lui a donc coûté cher: il a été suspendu six mois. Mais on ne lui a pas enlevé sa victoire d’étape.

Le raid de De Gendt

Thomas De Gendt conserve de meilleurs souvenirs de Saint- Étienne. En 2017, il s’est adjugé en solitaire la première étape du Critérium du Dauphiné et il a remis le couvert deux ans plus tard, au Tour, en signant un exploit encore plus brillant: il s’est détaché d’un groupe d’échappés à 14,1 kilomètres et a conservé six secondes d’avance sur le duo français Thibaut Pinot-Julian Alaphilippe, au terme d’un final accidenté. De Gendt apprécie encore plus ce succès, le neuvième des onze qu’il a remportés en solo, que sa victoire au Stelvio, durant le Giro 2021, compte tenu du suspense et de la prestation athlétique.

Tout savoir sur la 13e étape du Tour de France: propice aux baroudeurs ou un final mouventé comme en 2019 ?

L’étape partait de Mâcon. Cette fois, la caravane vient de l’ouest et le parcours est complètement différent du tracé 2019. Il est moins ardu aussi: 2.144 mètres de dénivelé contre 3.844. Mais il n’est donc pas vraiment plat et sans doute trop pénible pour les sprinteurs purs, surtout si le peloton se déchaîne dans le final, qui comporte entre autres la Côte du Recru (7,8 km à 4,6%), dont le sommet se trouve à quarante kilomètres de l’arrivée. Il y a ensuite une descente de treize kilomètres avant que le chemin ne remonte dans les trente derniers kilomètres, avec la Côte de Sorbiers (1,9 km à 4,4%). Par contre, l’arrivée, classique, à côté du Stade Geoffroy-Guichard de l’AS Saint-Étienne, comme en 2019, est plate. Voilà un scénario idéal pour un sprint massif. À moins qu’après trois étapes pénibles dans les Alpes, le lauréat ne fasse partie d’une échappée?

Une ville sportive

La 27e arrivée d’une étape du Tour à Saint-Étienne s’intègre dans le plan de la préfecture du département de la Loire, qui veut se profiler en ville organisatrice de grands événements sportifs. Le Stade Geoffroy-Guichard, surnommé Le Chaudron, a déjà accueilli le Mondial de football 1998, celui de rugby en 2007, l’EURO de football 2016 et en 2023, il sera encore le théâtre de la Coupe du monde de rugby. Le bourgmestre Gaël Perdriau veut y ajouter un Grand Départ du Tour dans les prochaines années. Il planche sur le projet depuis 2016. Ce serait une première pour Saint-Étienne. L’inconvénient de la candidature: la situation centrale de la ville dans l’Hexagone. En général, le départ a lieu en bord de mer ou à l’étranger. Au XXIe siècle, seuls trois sites de l’intérieur du pays ont organisé le Grand Départ: Paris (2003), le Futuroscope (2000) et Strasbourg (2006).

Tout savoir sur la 13e étape du Tour de France: propice aux baroudeurs ou un final mouventé comme en 2019 ?
© GRAPHIQUES ASO

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire