TOUT EST FAUSSÉ

Personne n’échappe à l’affaire Dutroux.

Peut-on comparer l’affaire Dutroux à une compétition sportive ? A mon humble avis, uniquement dans le cas où le résultat est tronqué par de la corruption vis à vis d’un des protagonistes. En sport, si la tricherie échappe aux tribunaux, ce qui est évidemment scandaleux, les supporters sont floués car la compétition est faussée. Dans le procès d’Arlon, tout est faussé et tout le monde le sait à commencer par le grand public. En sport, les personnes présentes au spectacle décident de leur plein gré de contribuer financièrement au déroulement de la compétition en payant leur place. Par contre, on déploie les grands moyens avec notre argent, sans notre accord, pour juger des soi-disant êtres humains coupables d’atrocités inqualifiables ! Et on ose prétendre que tout accusé est présumé innocent alors que dans le cas qui nous occupe, tout le monde connaît déjà le verdict.

De plus, je suis quasiment certain que malgré huit longues années d’enquête, insupportables pour les parents des victimes, on ne connaîtra jamais la vérité. On pourrait croire, au vu des premiers jours du procès, que l’hyper médiatisation présente dans le Luxembourg arrange beaucoup de monde ! La Belgique se rend à nouveau ridicule aux yeux du monde entier depuis le début des plaidoiries comme elle l’est d’ailleurs depuis les prémices de l’enquête !

Je comprends totalement l’absence des parents Russo et Lejeune à ce véritable show organisé et cautionné par une infime partie du peuple belge. Les accusés sont traités avec un tel respect auquel un simple contrevenant n’ayant pas réglé sa place de parking n’a même pas droit. Tout est disproportionné dans notre société actuelle et nos décideurs en remettent une couche. Le premier mars coïncide avec l’instauration des nouvelles amendes en matière de roulage qui sont complètement aberrantes. Est-ce pour financer le procès du siècle qui débute le même jour ? Non, on veut nous faire croire que c’est pour lutter contre la mortalité sur nos routes alors qu’elle n’a pas diminué depuis une dizaine d’années et que les amendes ont augmenté durant cette période de 330 %. On veut remplir les caisses de l’Etat tout simplement pour alimenter les bêtises commises par certains de nos dirigeants.

L’affaire Dutroux n’aurait jamais dû se produire si notre gouvernement s’attaquait aux vrais malfaiteurs plutôt que de cibler les honnêtes gens qui rouleraient à 90km/h sur l’Avenue de Tervueren, par exemple. Cette chaussée à quatre voies séparées par un bois interdit de circuler à plus de 50km/h ! Je suppose que la police va y installer ses radars, c’est évidemment moins dangereux que de lutter contre le grand banditisme. Tout le monde sait que Dutroux a été condamné à 13 ans de prison pour de nombreux viols et n’a accompli que le quart de sa peine. Moi qui parcours 70.000 km par an sur nos routes sans faire d’accident depuis de nombreuses années, va-t-on me supprimer trois quarts de mon amende lorsque je serai flashé à du 65 Avenue de Tervueren ? Mon £il !

Tout cela pour dire que ce monstre n’aurait jamais pu commettre ses crimes avec un minimum de bon sens de nos décideurs puisqu’il devait se trouver sous les verrous jusqu’en 2002. La personne ayant signé sa remise en liberté en 1992 a une part de responsabilités mais n’est pas citée au procès. On parle des peines incompressibles pour meurtres d’enfants mais l’enlèvement et l’abus sexuel des mineurs devrait également être assorties des peines maximales. Cela aurait peut-être pu éviter les dérives du monstre de Sars-La-Buissière. Dernière petite réflexion : comment quatre personnes peuvent-elles accepter l’argent des contribuables pour assurer la  » défense  » d’un tel individu ? Quand on sait que Dutroux a droit à une TV et un vidéo dans sa cellule, on se dit que finalement tout est possible dans notre pays !

Je voulais aussi donner mon avis suite aux critiques sur Anderlecht concernant la remise de son match contre Heusden-Zolder. C’est vrai que la direction des Mauves aurait pu déblayer le terrain mais y a-t-il un règlement qui l’y oblige ? Si les instances dirigeantes (dans ce cas la Ligue Pro) imposaient aux clubs d’enlever la neige avant la venue d’un arbitre, on n’en arriverait pas à de telles polémiques. Quitte à sanctionner le club d’un forfait s’il n’a pas respecté cet état de fait. En D3B, c’est l’inverse qui se produit. On nous demande le vendredi de faire tout pour jouer, on fait venir une vingtaine de bénévoles le samedi à huit heures du matin et la pelouse aurait été praticable le soir. Mais la fédération décrète une remise générale en fin de matinée. Comprenne qui pourra ! Surtout qu’un mois auparavant, une remise générale avait été décidée le vendredi alors qu’on annonçait un terrible redoux pour le week-end et que tous les terrains étaient en parfait état dès le samedi. Et nous, entraîneurs, devons adapter le contenu de notre entraînement du vendredi en fonction du match du samedi que finalement on décide de remettre.

Ce n’est évidemment pas très grave par rapport à l’affaire Dutroux…

Etienne Delangre

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