Toujours surprenant

Quel que soit le sujet abordé, le Soulier d’Or en titre a son opinion!

La célébrité

Wesley Sonck: « C’est encore pire qu’avant. L’année dernière, je me suis dit que les semaines qui allaient suivre le Soulier d’Or seraient chargées mais que ça ne durerait pas. En fait, l’intérêt n’a jamais baissé. Il est midi et j’ai déjà quatre messages et deux appels ratés sur mon gsm alors que tout le monde sait que je m’entraîne le matin. Je reçois de 20 à 25 coups de téléphone par jour. Il y a quelques années, au début, c’était agréable. Maintenant, où que j’aille, je suis reconnu ».

Le muscle

« La presse espagnole a été étonnée par ce petit joueur qui sautait très haut et qui marquait. Mais j’ai une des masses musculaires les plus développées de Genk, du moins parmi les Blancs, car les Noirs ont une autre morphologie. Mon pourcentage de graisse est bas. Je suis en dessous de dix, ce qui est très bon pour un footballeur. Je suis exactement à 9,1. Je pèse 75, voire 76 kg pour 1.74 m ».

La concurrence

« Etant très orgueilleux, je n’ai pas besoin de concurrence pour rester affûté. Evidemment, c’est plus facile quand l’entraîneur vous fait confiance et ne vous retire pas de l’équipe après un mauvais match. Au GBA, je me retrouvais de temps à autre sur le banc. Je n’en étais que plus volontaire à l’entraînement. Il n’y a pas de concurrence à ma position. Kevin Vandenbergh peut me remplacer…mais ce n’est pas dans un proche avenir. IgorDe Camargo, Kevin, TakaSuzuki,MoumouDagano : on peut penser qu’ils devraient s’adapter à moi, mais il est plus facile que ce soit moi qui le fasse car je trouve qu’un joueur qui débarque dans une équipe doit pouvoir jouer en fonction de ses qualités ».

La défense

« Je comprends qu’il est difficile d’évoluer en défense chez nous car nous essayons toujours de relancer le jeu depuis l’arrière. Nous ne manquons pas de qualités là: Didier Zokora commet beaucoup d’erreurs mais il est excellent huit matches sur dix. Selon moi, c’est le meilleur défenseur du championnat belge. Il deviendra un tout grand si, comme Soley d’ailleurs, il gomme toute nonchalance de son jeu. Alors, il sera impossible de les retenir en Belgique. J’en suis certain ».

La Ligue des Champions

« Mes amis m’ont demandé: comment peux-tu perdre 6-0 à Madrid? Je leur ai proposé d’affronter, à cinq, cinq joueurs de Genk en possession du ballon. Comme ça, ils comprendraient ce que c’est de courir après le cuir. Je peux difficilement expliquer ça autrement. En deuxième mi-temps, je me souviens avoir pensé : -Que faisons-nous ici? Mais c’est la seule fois où nous avons ressenti cette impuissance. Je dois avouer m’être un peu surpris moi-même: la saison passée, j’ai atteint un haut niveau, que je tente maintenant de confirmer. J’ai bien joué neuf des 12 mi-temps européennes ».

Les tops de 2002

« Le Soulier d’Or, le Footballeur Pro, le titre et ma sélection pour le Mondial, où j’ai inscrit un but. Nul ne peut plus me reprendre ces choses-là ».

Les trophées

« L’année dernière, j’ai acquis une vitrine pour mes trophées. J’en avais déjà quelques-uns et mes armoires commençaient à devenir trop petites. Ma femme préfère mettre des plantes sur les armoires, plutôt que des coupes. Mon Soulier d’Or est donc dans cette vitrine. L’année dernière, beaucoup de gens se demandaient si je le méritais. Je réponds par l’affirmative. Qu’on regarde mes performances. De janvier 2002 à maintenant, je n’ai cessé de confirmer. Je peux difficilement estimer mes chances actuelles mais je pense qu’elles sont moindres, car mon évolution a été moins importante, puisque je suis déjà à un haut niveau. Pourtant, il est plus difficile de conserver son niveau que de progresser. Tout est une question d’interprétation ».

Le golf

« Il y a longtemps que je n’ai plus joué, faute de temps. Quand j’ai des loisirs, je préfère les consacrer à ma famille. En plus, je supporte mal de voir des gens frapper la balle avec une telle précision alors que je dois passer des tests pour obtenir un handicap. Au terme de ma carrière, j’aimerais y jouer sérieusement ».

Les Diables Rouges

« J’en suis à 20 matches internationaux. J’ai marqué six buts, ce qui est trop peu. Je n’ai pas disputé beaucoup de matches complets. Sous Anthuenis, je suis le seul à avoir déjà marqué. Nous avons commencé en Pologne. C’était difficile mais le sélectionneur m’a laissé au jeu. Contre Andorre aussi, pourtant, là, tout allait vraiment mal, un moment donné. Nous trouverions peut-être plus facilement les automatismes de Genk si je jouais avec BobPeetersmais EmileMpenza apporte évidemment des atouts précieux, avec sa vitesse et sa puissance. Mais qu’importe ceux qui sont alignés devant, pourvu que je joue. (Il sourit)« .

Le Mondial

« Participer à une Coupe du Monde à 23 ans est fantastique. Ce qui l’est moins, c’est de voir comment. Je ne comprends toujours pas mais soit… Mon but contre la Russie m’a délivré car jusqu’à ce moment, le Mondial ne m’avait pas apporté grand-chose. Le RC Genk s’attendait à ce que j’accuse le contrecoup de ce tournoi mais les entraîneurs m’ont bien aidés. Je n’ai pas encore été blessé ».

Le titre

« Bruges a une trop large avance sur nous. Notre noyau nous permet de figurer dans le top mais il n’est pas aussi étoffé que celui du Club ou d’Anderlecht. Genk peut raconter ce qu’il veut: à terme, il devra se renforcer en profondeur pour se maintenir dans le peloton de tête ».

La rigolade

 » StefanTeelen, parti à La Louvière, était très fort en la matière. Il n’arrêtait pas de faire des farces. Verser du shampooing dans vos bas, nouer vos lacets de telle sorte qu’il vous faille une demi-heure pour en venir à bout… Mais on continue à rire à Genk ».

La Madelon

« Toute ma famille habite ce café ou les alentours. J’ai quitté le cocon familial depuis six ans et je ne songe toujours pas à y revenir. Je suis ainsi fait. J’ai connu des années géniales, je l’admets. J’ai grandi dans un café mais je n’ai jamais été un buveur de bière. Quand mon père s’en servait une, je trempais mon doigt dedans pour la goûter. J’ai fini par connaître toutes les bières. Mais jusqu’à l’âge de 18 ans, je n’ai pas touché à l’alcool ».

Son frère

« Je suis originaire de Ninove et mon frère joue à Grammont. Il est médian droit de formation mais depuis quelque temps, il évolue derrière les attaquants. L’année dernière, il a été élu meilleur joueur de Provinciale. Parfois, je me demande comment il est possible que notre niveau soit si différent. Je ne comprends pas. Avant, nous nous tenions de près, pourtant. Jouer en D1 alors que votre frère est en Provinciale fait un drôle d’effet. Je regrette amèrement de ne pouvoir jouer de temps en temps avec lui. J’ai toujours rêvé de jouer dans la même équipe que lui. Le problème, c’est qu’il n’a pas mon engagement ».

Les études

« Je n’ai jamais eu de problèmes scolaires mais je n’aimais pas étudier. J’ai fréquenté l’Athénée de Ninove jusqu’en quatrième puis j’ai achevé mes humanités à l’école sportive de Wemmel. Je voulais devenir régent en éducation physique, comme quelques amis, mais je me suis retrouvé dans le noyau A de Molenbeek. En août, j’ai effectué mes grands débuts et en septembre, j’ai reçu un contrat professionnel minimum. J’ai décidé de tout miser sur le football ».

La famille

« Bientôt, nous allons avoir notre deuxième enfant mais j’essaie de protéger ma vie privée. Ma femme n’apprécie pas tellement d’être à l’avant-plan. Le fait que des gens me demandent des autographes en rue ou que des enfants sonnent à la porte ne me dérange pas mais il est déjà arrivé qu’on sonne à 22.45 heures. Et ça, c’est vraiment embêtant ».

Les cotes

« Comment jugez-vous quelqu’un? Certains m’ont dit que quand je ratais une occasion franche, ils me mettaient d’emblée une mauvaise cote. Les 89,5 autres minutes ne comptent-elles donc pas? En outre, vous ne savez pas quelles sont les missions exactes d’un joueur. Contre le GBA, par exemple, j’ai marqué un but, et deux contre Lommel. On a donc dit que j’étais bon. Moi, je réponds non. Je trouve qu’on devrait supprimer ces cotes dans la presse ».

La bagarre

« Je ne suis pas un bagarreur mais je donne mon opinion et je la défends. Se battre, ce n’est pas mon truc. Chercher la bagarre, c’est s’exposer à l’irritation des autres et à ses propres reproches ensuite. Je préfère éviter ça ».

Les buts

« J’en suis à 15, contre 18 la saison passée à la même époque. Marquer n’est pas tout. A l’Antwerp, par exemple, nous nous sommes imposés 2-4 et je n’ai pas marqué mais j’étais impliqué dans trois de nos buts. Oui, je suis un voleur de buts. Je suis généralement bien placé, mais je trouve qu’un avant ne doit pas se fixer sur les seuls buts. Redevenir le meilleur buteur n’est pas une obsession. J’en veux pour exemple notre match contre Malines. Je me sentais bien et je suis redescendu pour participer au jeu car j’avais déjà marqué trois fois. L’entraîneur m’a criéde jouer plus en profondeur! Par moments, je sens que j’ai une certaine créativité. Plus tard, j’aimerais faire tourner une équipe comme MarcDegryse l’a fait ».

Les transferts

« Je vise plus haut. L’année dernière, aucune équipe ne s’est manifestée concrètement. Seul Hertha s’est intéressé à moi. . Si je continue sur ma lancée,je pense que la saison prochaine, j’aurai la possibilité d’effectuer un pas de plus. Je ne suis pas mortifié d’être encore à Genk. Cette saison, on attend beaucoup plus de moi que des autres et en fait, c’est aussi un défi intéressant. L’Espagne constitue mon rêve ».

L’apparence

« Mon apparence n’est pas importante. Je ne passe pas beaucoup de temps devant le miroir. J’ai des poils au menton mais je n’ai jamais eu de barbe. Je rase ça une fois par mois. éa ne repousse vraiment pas vite ».

Le cyclisme

« Un sport qui m’incite à rester devant le petit écran. C’est ce que j’appelle un vrai sport. On souffre. Quand nous sommes libres le dimanche après-midi et qu’il y a du cyclisme, mieux vaut ne rien me demander. J’aime rouler mais je ne suis ni un sprinter ni un grimpeur, je fais ça pour le plaisir ».

La xénophobie

« Je m’entends très bien avec les étrangers. J’ai beaucoup d’amis d’origine étrangère, d’ailleurs. C’est une question d’adaptation. Il faut pouvoir rire ensemble ».

L’autocritique

« On doit pouvoir dire soi-même si on a bien joué ou non. J’ai beaucoup de caractère et d’engagement dans le sens positif de ces termes mais ça peut aussi dégénérer et je peux ennuyer d’autres joueurs. Je poursuis toujours un objectif. Il faut pratiquer son introspection:ai-je bien ou mal joué, ai-je travaillé autant que j’en suis capable? »

Raoul De Groote

« C’est à moi à m’adapter aux autres attaquants »

« Plus tard, je voudrais faire tourner une équipe comme Degryse »

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