Toujours dans l’anonymat

Vingt ans après son dernier titre, le Standard avait entamé le championnat avec une seule ambition : coiffer à nouveau les lauriers. Dans cette optique, il avait consenti un gros effort financier pour conserver la presque totalité de son noyau et, surtout, convaincre Robert Waseige de délaisser les Diables Rouges pour rejoindre Sclessin.

L’espoir tourna rapidement au cauchemar. Dès les matches de préparation, on s’aperçut que, s’il présentait un onze de base valable, le Standard manquait de banc, ses jeunes n’ayant pas encore suffisamment de maturité ni d’expérience pour concurrencer les titulaires. Et le début de championnat n’avait rien d’un cadeau puisque les Liégeois affrontèrent rapidement sept équipes parmi les meilleures du championnat tout en perdant Van Meir, dont le genou rendit l’âme.

On constata également que l’équipe présentait trop de gauchers et manquait de force de pénétration sur les flancs. Une lacune à laquelle les arrivées de Mutavdzic et Söderström ne remédièrent pas puisqu’il s’agit de deux éléments axiaux, eux aussi gauchers de surcroît. De plus, Robert Waseige fut très vite contesté par une partie du noyau qui lui reprochait un manque de motivation après la Coupe du Monde ainsi que de trop nombreux changements au niveau tactique.

Fin septembre, Dominique D’Onofrio reprit la charge du groupe et détermina un système de jeu en 4-3-1-2 qui porta ses fruits : les Liégeois revinrent à la cinquième place avant la trêve, moment où Lukunku s’en alla tenter sa chance à Galatasaray, abandonnant le seul Aarst à la tête d’une attaque liégeoise désormais fort dépendante des exploits du Norvégien.

L’objectif européen restait difficile à atteindre via le championnat mais la Coupe de Belgique offrait de belles perspectives au Standard qui, en quarts de finale, affrontait La Louvière. Pensant la qualification acquise après leur victoire à Sclessin (3-1), les Standardmen prirent les choses à la légère au Tivoli (2-0).

Le Standard mit du temps à se remettre de ce coup au moral et perdit définitivement ses derniers espoirs face à des équipes qui révélèrent ses lacunes au niveau technique. La saison se traîna donc en longueur mais le trio D’Onofrio- PiotNamurois eut le mérite de maintenir la pression mentale et physique jusqu’au bout du championnat, lançant notamment des jeunes qui laissèrent entrevoir de belles choses alors que quelques piliers de l’équipe ( Goossens, Walem, Moreira) sombraient dans l’anonymat.

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