TOTTENHAM OUBLIE BALE

Les Spurs ne veulent plus vendre et acheter. Ils misent désormais sur la formation.

Une cinquième place, l’éclosion d’Harry Kane, le premier avant des Spurs depuis Gary Lineker à franchir le cap des trente buts en une saison, et la finale de la Coupe de la Ligue. Voilà résumée la saison de Tottenham, la nouvelle équipe de Toby Alderweireld. Il y retrouve Jan Vertonghen et Nacer Chadli, voire Moussa Dembélé, toutefois cité dans plusieurs clubs, Everton en tête.

En dix ans, Tottenham a acheté et vendu plus de 200 joueurs. Parmi les partants de cet été, beaucoup de transferts effectués grâce à l’argent rapporté par la vente de Gareth Bale au Real. Seuls Chadli et ChristianEriksen ont répondu aux attentes. Tottenham, qui est le the best of the rest, ayant terminé dans le top six durant six saisons d’affilée, met donc un terme à l’ère Bale.

Et maintenant ? Doit-il former son équipe autour de Kane, âgé de 22 ans ? C’est une option mais un second avant ne serait pas du luxe. Jusqu’à présent, les Spurs se sont renforcés en défense : deux arrières centraux et un flanc droit. C’était nécessaire car avec 53 buts contre, il avait la cinquième plus mauvaise défense de Premier League alors que HugoLloris, son gardien, victime d’une blessure au poignet pendant la préparation actuelle, s’était distingué. L’éclosion des jeunes est porteuse d’espoirs. Tottenham, qui affronte Manchester United samedi après-midi, en ouverture de la saison, possède un superbe centre d’entraînement et il commence à en récolter les fruits. Il veut se défaire de son étiquette de club commerçant pour miser sur la formation, la structure.

L’avenir semble rose mais un peu chargé. Le club a présenté ses projets de stade en même temps qu’Alderweireld. L’arène pourra accueillir 61.000 personnes, juste à côté de White Hart Lane. La construction d’un hôtel et de 600 maisons va booster le quartier. Le chiffre de 61.000 ne relève pas du hasard : ça représente quelques centaines de places de plus que son rival ancestral, Arsenal. Le stade sera pourvu d’un gazon rétractable, sur une pelouse en synthétique qui servira aux matches de NFL américains : Londres accueille de plus en plus d’amateurs du football américain. Le stade doit être achevé en 2018. Les Spurs devront disputer la saison précédente ailleurs. Wembley et Milton Keynes constituent des pistes.

Le football londonien tout entier est en rénovation. Chelsea va rafraîchir Stamford Bridge et pense aussi à Wembley le temps des travaux, de sorte que le stage légendaire accueillera peut-être deux clubs en 2017. Arsenal possède déjà l’Emirates et à partir d’août 2016, West Ham jouera dans le stade olympique, réaménagé.

PAR PETER T’KINT

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