TOP DU SUB-TOP

Le coach explique où ses principes de beau football peuvent mener son équipe.

Quand on lui demande ce qu’il vise comme résultat final, Herman Helleputte est très clair :  » Terminer le plus haut possible dans la colonne de gauche,… entre la cinquième et la septième place, rester un bon club du sub-top. Nous sommes trop gentils dans les duels mais Westerlo, c’est le top du sub-top « .

Après un 11 sur 18 et un football offensif, pourquoi avoir sombré alors ?

Herman Helleputte : On traverse toujours une période moins faste, durant une saison. La défaite contre le Club Bruges ne me gêne pas, celle essuyée à Mouscron oui. Nous avons été incapables de réagir. Mais nous n’allons pas nous effondrer car nous avons un meilleur noyau que la saison passée. Nous sommes plus à même de pallier les blessures. Les 27 joueurs peuvent être alignés sans affaiblir l’équipe.

Westerlo va-t-il toujours miser sur le spectacle ?

Bien sûr, surtout à domicile. Nous avons livré un beau match ouvert contre Anderlecht, même si nous nous sommes inclinés 3-4. Nous avons aussi ravi le public de Beveren.

Et votre occupation de terrain ?

Durant les sept premiers matches, notre 4-4-2 a bien fonctionné car Peter Utaka a été brillant. Il est dans le creux de la vague, suite à une blessure. Bart Van Den Eede n’est hélas pas à 100 %. Il est mon atout. Bart et Patrick doivent casser la baraque, ensemble. Bart est un parfait avant, fort de la tête, capable de garder le ballon. Patrick est vif, bon dans les combinaisons, de la tête, mais il manque de constance et baisse trop vite les bras.

Ne craignez-vous pas de le perdre en janvier, comme Jackson Coelho il y a un an ?

Non car Patrick veut faire ses preuves avant de songer à un grand club européen.

Des joueurs loués à Chelsea, seul Jeffrey Ntuka Pule émerge. Dommage ?

Ces jeunes ont besoin de crédit. Emmanuel Sarki est le concurrent direct de Ntuka. Michael Modubi rechute sans cesse de sa blessure. La concurrence est rude. Sarki a connu des problèmes tactiques. Ces joueurs ont du talent et nous poursuivons notre collaboration avec Chelsea.

Avez-vous une bonne jeune génération ?

Je suis certain que plusieurs d’entre eux vont s’imposer. Tout dépend de leur poste. Pour remplacer Ronny Gaspercic, mon choix était cornélien entre Yves De Winter et Jonathan Ruttens, tant ils se valent. Ronny et Nico van Kerckhoven sont de bons guides pour les jeunes. Ronny aime communiquer son expérience et Nico a beaucoup de présence.

Vous êtres quand même sûr de vous, hein !

Nous avons de l’expérience, de la puissance, nous pouvons varier notre jeu, nous avons un bon bagage technique dans l’entrejeu avec Mennes, Tom Van Imschoot et Ntuka. Vous devriez voir Nabil Dirar à l’£uvre ! Nous pouvons être fiers de nos footballeurs. Nous ne sommes pas un grand club mais nous mettons en valeur de bons éléments que nous pouvons vendre avec bénéfice. Ce club est à l’abri de problèmes sportifs et financiers.

Votre optimisme indécrottable est-il une stratégie ?

Je suis ainsi fait. Même si j’ai l’air décontracté, je stresse parfois. Mon sourire est un mécanisme de défense. Si je parle à quelqu’un, pendant un match, c’est pour me délivrer du stress. Cela ne m’empêche pas de me ronger trois jours après une défaite, d’en chercher les causes.

Combien de temps voulez-vous rester à Westerlo ?

Un bon moment. J’aime cet enthousiasme et ce réalisme du club. Nous n’avons pas encore discuté de la reconduction de mon contrat mais nous préparons déjà la saison prochaine. Je pense que le club est content de moi. J’entraîne en D1 depuis 11 ans et nul n’a battu Anderlecht aussi souvent que moi. Michel Verschueren a toujours peur de me voir arriver. J’espère entraîner un jour un grand club. Qui sait ?

FRÉDÉRIC VANHEULE

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