Tomasz Radzinski

Comme Jan Koller, Tomasz Radzinski (30 ans) a quitté Anderlecht en 2001. Le Tchèque a rejoint le Borussia Dortmund tandis que le Canadien a cherché son bonheur en Angleterre. Il a réalisé son grand rêve, évoluer en Premier League. Le petit attaquant n’a pas déçu Everton. Avec Wayne Rooney, il a même été un des piliers l’année dernière, le club ayant terminé à une brillante septième place.

Maintenant, vous êtes juste au-dessus de la zone rouge ?

Tomasz Radzinski : En effet. Non que nous jouions moins bien, mais la chance nous boude. Du coup, l’enthousiasme du groupe est retombé aussi. Ces deux derniers mois, nous avons souvent encaissé des buts dans les dix dernières minutes, ce qui est particulièrement frustrant.

Le club soutient-il toujours le manager, David Moyes, sans réticence ?

Oui, car il est un vrai professionnel. Nul ne met en doute ses capacités d’entraîneur, même si l’effet qu’il a engendré l’année dernière s’est estompé. Everton a conservé intact son noyau et n’a enrôlé que deux joueurs. Du coup, le groupe est de mieux en mieux soudé. L’inconvénient, c’est que les mêmes fautes continuent à marquer notre jeu. Un peu de sang frais en début de saison n’eût sans doute pas été mauvais.

Vous n’avez pas non plus connu le succès dans les épreuves de coupe ?

Fulham nous a éliminés au troisième tour, au replay. Malgré tout, nous avons fait nettement mieux que les années précédentes.

La saison dernière, Wayne Ronney et vous avez surpris. C’est moins évident cette année ?

Il joue chaque match, normalement, pas moi. Il y a cinq avants. Depuis deux mois, je fais souvent banquette. En Angleterre, à la moindre mauvaise prestation, on effectue des changements radicaux. On n’a pas le droit de jouer un match moins bon.

Les supporters ont surnommé Rooney Roonaldo. Est-il un si grand talent ?

C’est un joueur incroyable, aux allures de vedette mondiale ! Sur le terrain, selon moi, il ne montre pas encore tout ce dont il est capable. A l’entraînement, je suis parfois stupéfait de voir ce qu’il réussit.

Etes-vous toujours heureux à Everton ?

J’y ai déjà connu de beaux moments. J’espère obtenir toute la clarté quant à mon contrat endéans les deux mois. Sera-t-il prolongé ou pas ? Nous négocierons dès que nous aurons obtenu nos assurances quant au maintien. En tout cas, c’est ce qu’a promis le club.

Vous aimeriez rester ?

Aucun autre championnat ne me convient mieux : la vitesse, le style de jeu, l’entourage, qui est formidable, le vécu intense du football. Evidemment, je n’ai d’autre point de comparaison que la Belgique, mais je sais qu’ici, je suis devenu plus complet. A Everton, il faut se donner à fond chaque semaine alors qu’à Anderlecht, j’étais sûr de ma place à 60 % de mon potentiel.

Avez-vous encore des objectifs cette saison ?

Elle n’est pas encore achevée ! Si on regarde le classement, on peut croire que nous sommes suffisamment éloignés de la zone rouge mais nous devons encore affronter tous les clubs menacés. Le maintien est le seul objectif qui nous reste.

par Frédéric Vanheule

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