TOMAS ROSICKY

Tomas Rosicky (21 ans), le médian offensif tchèque, évolue au Borussia Dortmund depuis janvier 2001.

Tomas Rosicky: Les mois de novembre et décembre ont été pénibles. Nous avons été éliminés de la Coupe du Monde par la Belgique, j’étais fatigué et je me suis occasionné une déchirure musculaire. En Bundesliga aussi, j’étais médiocre. J’étais dépourvu d’inspiration, vidé. Je courais avec les autres, sans plus. La trêve m’a fait du bien après une année riche en expériences et en bouleversements. Mon adaptation m’a coûté beaucoup d’énergie. Depuis la reprise le 26 janvier, je n’ai raté que deux matches à cause d’une contracture et d’une suspension.

Dortmund a donc bien fait de refuser les 40 millions d’euros proposés par l’Inter.

J’en suis heureux. Changer de club aussi tôt n’est pas idéal pour mon développement. Dortmund m’a réservé un accueil très convivial, il continue à s’occuper de moi et, surtout, il m’offre la possibilité de jouer régulièrement, ce qui n’aurait pas été le cas au Bayern, par exemple, qui a Effenberg et Scholl.

Et le football allemand?

J’ai appris à me défendre! Je m’affirme dans les duels. Je réponds coup pour coup. J’ai également dû modifier un peu mon style de jeu. Il était un rien trop… poétique. Matthias Sammer n’exige pas que je courre le marathon car ce serait au détriment de ma vista, mais je dois quand même apporter ma contribution à l’aspect défensif.

Que devez-vous améliorer?

Je manque encore de sang-froid devant le but.

Lors de votre transfert-record (14,5 millions d’euros), Uli Hoeness, le manager du Bayern, avait émis des doutes sur l’investissement de Dortmund.

Qu’il demande à Jens Jeremies pourquoi il doit être aussi dur dans nos duels! Il est clair qu’être transféré pour une somme pareille vous met sous pression. C’est surréaliste. J’ai toujours du mal à y croire. Toutefois, j’ai résisté à cette pression, je m’y suis habitué.

Quel a été votre meilleur moment?

Mon but contre le VfL Wolfsbourg, le 11 août passé. Je l’attendais depuis sept mois, ce but!

Le pire moment?

La Ligue des Champions. Le Borussia a consenti beaucoup d’efforts pour y faire bonne figure mais il a été éliminé. Ce fut très pénible. Ça coïncide avec notre passage à vide et le mien en particulier. (P. Piérard avec ESM)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire