A l’heure où la plupart des entraîneurs ont repris le collier, Eddy Casteels s’interroge toujours sur son avenir. Celui qui fut Coach de l’Année voici un an à peine est resté sur le carreau, victime de la cessation d’activités d’Ypres.

Comment voyez-vous votre avenir?

Eddy Casteels: Pour l’instant, il est encore flou. Je dois d’abord refermer complètement le chapitre yprois et tout ce qui y est lié.

Regrettez-vous d’avoir opté pour Ypres après les merveilleuses années passées à Anvers, club que vous avez conduit vers le doublé coupe-championnat en l’an 2000?

Non, pourquoi? J’ai vécu de très beaux moments sportifs avec Ypres, en remportant la Hollandse Basketbal Week et en atteignant les demi-finales de la Coupe Korac, et ce que j’ai vécu sur le plan extra-sportif demeurera une expérience très enrichissante. Les dirigeants, là-bas, manquaient d’expérience professionnelle, mais ils étaient désireux d’apprendre et avaient la volonté de créer un grand club. Tous mes joueurs ont obtenu un très beau contrat ailleurs. Alors, pourquoi devrai-je avoir des regrets?

Mais vous-même, vous êtes sans club…

Pour l’instant, oui, mais je ne veux pas parler d’année sabbatique. J’entends profiter de ces moments-ci pour me ressourcer, me rafraîchir l’esprit et encore perfectionner mes connaissances. Je crois en mes modestes capacités et j’espère que, tôt ou tard, certains dirigeants reconnaîtront mes mérites et auront envie de travailler avec moi. J’ai eu quelques contacts durant l’entre-saison, mais aucun n’a été concrétisé. Je ne veux pas non plus me brader. J’ai ma fierté et je suis ambitieux.

Une expérience à l’étranger vous intéresserait-elle?

Bien sûr, j’ai d’ailleurs eu deux ou trois contacts très intéressants, mais j’ai une femme et trois enfants que je viens d’emmener à Dixmude il y a un an à peine et que je ne peux pas les obliger à déménager une nouvelle fois. Je ne veux pas en faire des nomades: ils ont droit à tout mon respect et à tout mon amour.

Que vous inspire le fait que trois clubs de D1 aient dû cesser leurs activités pour des raisons financières?

C’est un signal d’alarme qui sera peut-être salutaire. Des clubs comme Louvain et Anvers, notamment, semblent avoir compris qu’il y allait de leur intérêt d’effectuer une évaluation budgétaire correcte, sous peine de connaître la même mésaventure dans un proche avenir.

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