TIENS, QUI VOILÀ !

L’ex-back gauche international est de retour à la source après le Germinal Ekeren (7 ans), Anderlecht (4), Munich 1860 (1) et l’Austria Vienne (4).

Il s’était couché pour une petite sieste quand le téléphone a sonné. Didier Dheedene (34 ans) accuse un retard de préparation sur ses nouveaux coéquipiers du Germinal Beerschot. Après les séances collectives, il court en plus. Et quand ses partenaires sont en congé, il s’entraîne…

Didier Dheedene : Je suis fatigué mais j’ai besoin de ces séances supplémentaires. J’ai raté toute la préparation. Je me suis entraîné dans un petit club, à Schoten, mais pas plus de deux ou trois séances par semaine. Rien à voir avec les charges d’entraînement d’un club pro. Le médecin du GB m’a toutefois assuré que je pouvais résorber mon retard en trois semaines. J’accusais aussi un léger excédent de poids évidemment…

Comment sont les entraînements de Marc Brys ?

Je m’entraînais dur en Autriche aussi mais rarement deux fois par jour. Je n’aimais pas du tout ceux de Munich 1860 : il fallait toujours courir, on jouait sur un grand terrain et cela m’avait ôté tout plaisir du foot. Ici, on s’entraîne tout le temps avec ballon. Ça tombe bien, j’ai vraiment soif de ballon.

Pourquoi avez-vous tant tardé à signer ? Vous aviez le choix entre le Germinal Beerschot et le Lierse depuis un moment, non ?

J’ai discuté avec une dizaine de clubs en Belgique, aux Pays-Bas, en Autriche, en Tchéquie et en Israël. Aucune offre ne m’a plu. J’avais parlé avec le Germinal Beerschot et le Lierse mais la différence entre ce que je demandais et ce qu’ils proposaient était énorme. Si j’avais signé à ce moment, j’aurais obtenu moins que maintenant. Au Lierse, le problème était purement financier. Certains joueurs pesaient trop lourd sur le budget. Je connais encore beaucoup de gens au Germinal Beerschot. Pas seulement le président mais aussi l’entraîneur adjoint et différentes personnes qui y travaillent. J’ai un bon contrat de deux ans assorti de la promesse de recevoir un poste au sein du club au terme de ma carrière de footballeur.

Pas de roue libre

Pouviez-vous gagner davantage à l’étranger ?

Beaucoup plus, sans que les offres soient vraiment attractives. Le NAC était concret mais ne m’offrait qu’un an de contrat et je n’avais pas envie de déménager encore après un an ou deux. Beaucoup de clubs ont été rebutés par mon âge. Les scouts qui m’ont visionné ont rédigé des rapports positifs mais dès qu’ils annonçaient mon âge, leurs clubs doutaient de moi. Je souhaite aussi obtenir mon diplôme d’entraîneur et de manager en Belgique. Dans cette optique, mieux vaut jouer ici.

Les salaires belges vous ont-ils fait reculer ?

A l’étranger, on gagne au moins le double, si pas le triple. Beaucoup de managers m’ont dit que la Belgique n’avait plus d’argent, ce que m’ont confirmé mes contacts.

Avez-vous apprécié vos séjours à l’étranger ?

J’ai découvert d’autres cultures, fait la connaissance de tas de gens. L’étranger a été positif pour mon épanouissement humain. Sur le plan footballistique, mon séjour à Munich n’a pas été bon car je n’y ai rien appris, mais à l’Austria Vienne, j’ai eu plusieurs bons entraîneurs qui m’ont beaucoup appris. Comme à Anderlecht, on n’y était pas satisfait de la deuxième place : seule la première comptait.

Etes-vous revenu pour achever votre carrière en roue libre ?

Certainement pas. Je n’ai plus rien à prouver mais je veux aider mon équipe. Je veux conserver de bons souvenirs des supporters du Germinal Beerschot. Les fans d’Ekeren m’avaient toujours soutenu, même quand ça allait moins bien. Et comment sont ceux du Beerschot ? Parfois très critiques mais ils soutiennent leur formation quand elle mouille son maillot.

GEERT FOUTRÉ

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