THYS : LE PLUS BEL HOMMAGE

Il y a deux mois, Guy Thys nous quittait. Le temps n’effacera sans doute jamais la peine de son épouse, Christiane Contamine, à qui Het Laatste Nieuws a rendu visite la semaine dernière.  » Guy était le mari idéal « , dit-elle.  » Combien de femmes peuvent dire cela ? J’étais une privilégiée. Pendant 42 ans, nous avons été inséparables « .

Dans le reportage de Jan Segers, on apprend que l’ex-coach fédéral savait depuis le 21 octobre de l’année dernière qu’il souffrait d’une tumeur maligne au foie. La chimiothérapie lui a permis de vivre sept à huit mois de plus, sans souffrance.  » En mai, trois heures après sa cure, nous avons même pris le chemin de Beaune. Il a avalé les 650 km d’un coup. Deux mois plus tôt, nous jouions encore au golf à Agadir. Nous n’avions pas l’air d’un couple de 80 ans « .

En juin, le médecin l’a prévenu que la chimio ne faisait plus son effet mais ce n’est que dans les jours précédant son décès que Guy Thys a vraiment souffert.  » C’est une belle consolation « , dit sa veuve.  » Guy était fier, il avait peur de donner de lui une image décadente. Seuls Michel D’Hooghe et Walter Redant étaient au courant de sa maladie. Même Jan Peeters ne l’a appris que très tard « .

Aujourd’hui, son épouse (elle fut championne de Belgique de natation et internationale de hockey) pratique seule le vélo, le golf ou la pétanque, mais elle ne veut plus aller au restaurant.  » Nous avions toujours quelque chose à nous dire. C’était un homme très chaleureux, très doux. Je crois qu’il n’avait pas un seul ennemi. Il résolvait rapidement les conflits. En 1990, Jan Ceulemans, poussé par un journaliste, a affirmé que quelque chose s’était cassé entre Guy et lui. C’était la preuve qu’il y avait, eu, avant cela, une relation très forte « . Un homme calme, aussi :  » A la veille du match décisif contre la Hollande, en 1985, je n’ai pas fermé l’£il de la nuit mais il s’est endormi immédiatement « .

A son décès, sa veuve a reçu 2.000 lettres de condoléances, dont des hommages des fédérations allemande, anglaise et espagnole. Jan Zwartkruis, le coach hollandais du Mondial 78, a écrit deux feuillets. Un inconnu lui a même envoyé une photo des équipes d’âge du Beerschot sur laquelle Guy apparaît.  » Il était le plus bel homme de toute la ville d’Anvers « …

(C. Vandenabeele)

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