Thomas Chatelle (Belgacom)
Consultant qui prétend qu’il ne sera pas langue de bois
Tu as toujours véhiculé un profil de footballeur intello : c’est ce qui a attiré Belgacom ?
Il faudrait poser la question à Belgacom ! Je suis dans le milieu depuis un petit temps déjà. J’ai effectué des piges pour RTL en Champions League et pour la RTBF lors des derniers EUROS. J’avais envie d’aller plus loin. La Champions League est un produit à la fois intéressant et idéal car je n’ai pas stoppé ma carrière de footballeur. L’horaire en semaine ne devrait donc pas poser de problème avec les entraînements.
Quel est ton premier souvenir de consultant ?
Cela date ! C’était lors des débuts de la Champions League sur RTL. A l’époque, Laurent Haulotte, voire même Jean-Michel Zecca si je me souviens bien, étaient encore là. J’étais à Genk et j’ai directement accroché.
On t’attendait justement du côté de RTL où Haulotte avait déjà exprimé tout le bien qu’il pensait de toi.
C’était une possibilité mais je voulais découvrir quelque chose de neuf. J’aurai l’opportunité de travailler avec Marc Delire, qui a une grande expertise, et des consultants reconnus comme Johan Walem ou Benoît Thans.
Tu as un côté lisse. Or, un consultant est amené à prendre position.
Je ne sais pas si on peut me juger comme étant lisse. Les spectateurs se font leur propre opinion… Je resterai moi-même et, oui, j’oserai formuler un avis !
On peut donc s’attendre à quelque chose d’un peu percutant ?
Si un consultant ne juge pas ce qu’il voit, autant rester chez soi ! Mais je le ferai sans blesser ou choquer. Mon but est de rester le plus juste possible et de donner matière à réflexion.
Pas de langue de bois ?
Non !
Quel sera ton style, alors ?
Tout d’abord, j’ai encore beaucoup à apprendre. Je commence à suivre de plus en plus l’actu en profondeur. En étant dans le milieu, c’est plus simple car on est confronté de près ou de loin à ce qui touche au foot. Je lis beaucoup la presse écrite et je regarde aussi ce qui se fait à l’étranger, sur France Télévisions par exemple. Je ne veux surtout pas imiter quelqu’un d’autre. Le spectateur aime s’identifier à des personnalités bien précises. Je n’ai donc pas vraiment de modèle. Mon but est de rester abordable pour le public. Même si on évoque des domaines plus spécifiques, je n’ai pas envie qu’on tombe dans un discours technico-technique de professionnels. Peut-être que mon style se rapprochera plus d’un Walem. Dans le milieu, j’ai des affinités avec des gens comme Benjamin Deceuninck et Vincenzo Ciuro.
Anderlecht dispute le dernier tour de qualification pour la Champions League. Ton avis sur les chances du club ?
Ces dernières saisons, seul Lyon était inabordable. Limassol est du même acabit que Bate Borizov ou le Partizan Belgrade. En théorie, ce sont des formations prenables. En théorie car on a vu que beaucoup de choses sont possibles en deux matches… La pression est énorme mais Anderlecht n’a pas de raison d’avoir peur. Le noyau est stable, le début de championnat est bon, les joueurs se connaissent et les automatismes sont là. Et puis, il y a Dieumerci Mbokani. C’est le plus fort en Belgique. Il peut élever très haut le niveau d’Anderlecht.
PAR SIMON BARZYCZAK
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