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Thomas Buffel

L’ancien international combine depuis février le poste d’adjoint de Jacky Mathijssen en U21 et celui d’assistant au Cercle Bruges.

1. As-tu réfléchi longtemps quand Yves Vanderhaeghe, un ami de longue date, t’a demandé de devenir son bras droit au Cercle?

Pas longtemps, non. Dès qu’Yves m’a demandé s’il pouvait m’impliquer dans le projet qu’il comptait présenter à la direction du Cercle, j’ai téléphoné à Jacky Mathijssen et à Roberto Martínez. Ils ont compris ma demande, mais souhaitaient que je continue à participer à leur propre projet. Roberto trouvait même bon de combiner les deux jobs. Ça lui semblait être la bonne manière de progresser, en préparant des entraînements et en étant avec les joueurs au quotidien. C’est beaucoup plus intense qu’un stage tous les deux mois, avec du scouting entre les coups.

2. Vanderhaeghe et toi avez pris quatorze points sur 27 et assuré le maintien du Cercle en D1A. En fin de compte, qu’est-ce qui t’a le plus surpris?

Le fait de devoir souvent me répéter et réexpliquer les exercices. Parfois deux ou trois fois, car beaucoup de joueurs avaient des problèmes de concentration et que le staff technique insistait sur les éléments qu’il voulait absolument retrouver dans le jeu. Nous avons mis l’accent sur l’importance d’un état d’esprit positif, même quand quelqu’un commettait une erreur ou ratait une action. Il fallait que la déception s’estompe très vite. Il fallait aussi faire preuve de réalisme et serrer les rangs, y compris quand c’était difficile. C’était le seul moyen d’obtenir des résultats. Nous nous sommes énormément investis. Les joueurs devaient apprendre à réfléchir avec les entraîneurs, mais avant, nous avons dû prendre ce jeune groupe par la main.

3. Le staff technique de Bruges va bientôt se rendre à l’AS Monaco afin d’y observer les jeunes talents et dispenser les entraînements en fonction de la prochaine saison. Ça a un sens?

Absolument. Il est toujours intéressant d’acquérir plus de connaissances sur les méthodes monégasques. Leur entraîneur, Niko Kovac, a été international. Le directeur sportif de Monaco connaît toutes les ficelles d’une organisation et est flanqué d’une batterie d’autres experts. Nous espérons évidemment pouvoir à nouveau disposer de jeunes professionnels comme Pavlovic, Marcelin ou Musaba, des garçons qui apportent une plus-value directe, mais nous allons aussi offrir leur chance à des Belges talentueux. Ils commettront encore des erreurs. Ils en ont le droit. Nous devons simplement tenter de réduire le nombre d’erreurs et de les épauler dans leur développement.

4. Tu as joué jusqu’à 38 ans, à Zulte Waregem. Quel conseil donnerais-tu à Olivier Deschacht, qui a quarante ans: arrêter ou poursuivre une saison de plus?

Oh, c’est très personnel. Si Oli se sent encore bien, qu’il est motivé et ne souffre pas de blessures, qu’il ne rencontre pas de problèmes de récupération après les séances et les matches, pourquoi pas? Il n’est pas obligé de jouer tous les matches non plus. Il peut remplir un rôle important du banc, comme mentor des plus jeunes. Il doit surtout trouver plaisir à jouer et à s’entraîner. Pour cela, il faut être en ordre sur le plan physique. Moi, j’ai dû arrêter parce que je me battais contre moi-même et que je souffrais trop. Je retire énormément de satisfaction de mes fonctions actuelles, surtout quand je peux atteindre mes objectifs.

5. Compte tenu de ton passé à Feyenoord et aux Glasgow Rangers, que pensais-tu de la Super League, et juges-tu une BeNeLeague intéressante, pour l’avenir du Cercle?

J’ai beaucoup apprécié la remarque de Kevin De Bruyne. Il a rappelé qu’il était issu d’un petit village belge et que gamin, il rêvait de jouer dans le monde entier. Kevin a réalisé son rêve, comme moi en Ligue des Champions. C’est pour ça qu’on veut devenir footballeur professionnel. Des derbies comme Club-Cercle ou STVV-Genk ne seront jamais comparables à un match entre Heerenveen et le Cercle, par exemple. Peut-être une variante de la Coupe constituerait-elle un bon test quant à la viabilité d’une BeNeLeague?

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