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THIERRY HENRY VERSE SON SALAIRE À DES OEUVRES

Le salaire du T3 des Diables est ridicule et il le donnera à des associations caritatives belges.

Quand l’Allemand Ralf Rangnick a négocié avec l’Union Belge pour le poste de coach, il avait notamment cette exigence : Thierry Henry devait devenir son adjoint. Roberto Martínez a été choisi et Henry est revenu dans la danse en envoyant une candidature spontanée. Tout s’est accéléré la semaine dernière. L’ex-attaquant des Bleus et Bart Verhaeghe se sont rencontrés à Monaco, dans le plus grand secret. Et ils sont vite tombés d’accord.

Cet accord express s’explique par les prétentions financières ridicules de Thierry Henry. Il touchera environ 50.000 euros par an. Et cette somme, il prévoit de la reverser intégralement à des oeuvres caritatives en Belgique. Son attitude a deux explications. Il touche le jackpot comme consultant sur la chaîne anglaise Sky Sports : 5 millions par an pendant 6 saisons, soit 30 millions assurés d’ici la fin du contrat en 2021.

Mais surtout, il voit son job avec les Diables comme un pur investissement sur le long terme. Thierry Henry veut devenir entraîneur principal et il a passé des diplômes en Angleterre (il possède déjà la licence UEFA qui lui permet d’entraîner un club qualifié pour une Coupe d’Europe), mais il n’a aucune expérience et il sait qu’il ne peut donc pas viser trop vite trop haut.

Investir sur l’avenir, c’est aussi ce que font Roberto Martínez et son premier adjoint, Graeme Jones. Les négociations salariales avec ce T2 ont été compliquées parce qu’il était très gourmand mais l’Union Belge a résisté. Dans les bureaux de la direction, on pense même que Martínez comble peut-être une partie de la différence entre ce que Jones exigeait et ce qu’il reçoit de la fédé.

 » Martínez, Jones et Henry croient à fond en cette équipe, au contraire de Marc Wilmots « , nous dit-on à l’UB.  » Ils savent qu’elle peut être, pour eux, un formidable tremplin. Aucun des trois n’est venu purement pour l’argent.  » Et Martínez s’implique à fond. On lui a demandé s’il était disposé à participer à l’une ou l’autre opération avec des sponsors : aucun problème, il a répondu qu’il comprenait, que ça faisait partie du boulot. Il ne réclame rien de particulier au niveau du confort des avions, par exemple pour celui qui va emmener le groupe à Chypre dans quelques jours.

Et il a accepté directement d’aller donner les entraînements à Tubize dès le prochain rassemblement des Diables, en octobre, pour les matches contre la Bosnie et Gibraltar. Il connaît déjà Tubize comme sa poche, il a demandé qu’on lui aménage un bureau avec vue sur les terrains, il a prévu de rencontrer les entraîneurs de toutes les sélections d’âge. Si Wilmots était toujours en place, il n’y aurait pas eu le match de ce jeudi contre l’Espagne (il le refusait catégoriquement) et les Diables auraient continué à bosser à Neerpede.

 » Il n’a jamais rien compris aux finances « , entend-on à la fédé.  » Ça lui échappait complètement qu’il fallait déduire des frais quand on jouait un match. Il a toujours continué à confondre chiffre d’affaires et bénéfice. Encore à Bordeaux pendant l’EURO, il nous faisait des calculs qu’il était le seul à capter. Et il y avait continuellement sa question -Où part tout l’argent que vous recevez ?  »

PAR PIERRE DANVOYE

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