THE VETCH FIELD

Club : Swansea City

Inauguration : 1912

Capacité : 11.742 places

Record d’assistance : 32.796 spectateurs contre Arsenal le 17-02-1968

Cher Magazine, Les kilomètres précédant Swansea, à hauteur de Port Talbot, sont d’une grisaille lugubre digne du Maritime Industrial Museum, visitable dans la seconde ville galloise. Le stade des Noir et Blanc ne s’appelle-t-il d’ailleurs pas Gisement de Vetch ? Les premières rencontres, en 1912, y furent même jouées sur une surface faite de scories.

Une fois la ville et sa grande baie incurvée dépassées, changement de décor avec la Péninsule de Gower, un splendide site naturel classé, vallonné à souhait, mariant alpages et petites plages autrefois fréquentées par des contrebandiers.

Ces aventuriers ont-ils laissé à leur descendance un héritage en forme de tempérament volcanique ? Toujours est-il que Vetch Field est un petit chaudron bouillonnant qui propose un potage épicé d’une incomparable saveur. En places assises, c’est à croire que les sièges sont montés sur ressorts tant certains se dressent, continuellement prêts à s’égosiller. Come on Swansea ! Come on ! Le chant des Cygnes ne s’arrête jamais !

Cernée de toutes parts par des habitations et une prison, cette pittoresque enceinte a obligé les architectes à faire preuve d’imagination. Témoin, cette tribune à étages, interrompue à mi-chemin derrière l’un des buts en raison de la présence de minuscules jardinets privés. L’espace fait tellement défaut qu’on a ancré un pylône d’éclairage sur l’arrière de la toiture. Cette particularité offre un coup d’£il absolument unique en Europe. Et l’entrée officielle, coincée entre deux cottages, est si étroite que plus de deux personnes auraient peine à s’y croiser.

L’endroit a vécu l’une des plus belles épopées de l’histoire du football insulaire, lorsque John Toshack, l’ancienne légende de Liverpool, reprit l’équipe en tant que joueur/entraîneur en D4, en 1978, pour terminer à la sixième place de la Premier League en 1982 ! Le menu proposé aujourd’hui dépasse les clichés du kick and rush des divisions inférieures britanniques, principalement grâce à deux excellents joueurs, un certain Roberto Martinez (un sosie, tant dans l’allure que dans le jeu, de Hansi Müller) et Lee Trundle, un avant à la technique vraiment étonnante pour sa morphologie de déménageur.

Ici aussi, les projets de nouveau stade avancent à grands pas, puisqu’une enceinte flambant neuve est annoncée pour l’automne 2005. Dès lors, si les vieilles petites marmites (mais dans lesquelles, c’est bien connu, on fait les meilleures soupes) vous mettent en appétit, il ne vous reste plus que quelques occasions pour venir goûter ce brûlant breuvage qui ravira vos papilles justes hâtives.

par Rudi Katusic

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