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The Special One

Pourquoi l’un des plus grands talents que le championnat belge ait connus ces dix dernières années se retrouve-t-il à 28 ans à la case départ ? Retour sur la trajectoire hors norme de l’enfant prodige de Sclessin.

« C’était en 2011, à l’époque où j’hésitais entre le Maroc et la Belgique « , contextualise Mehdi Carcela.  » J’avais reçu plusieurs offres d’Arsenal, Marseille, Benfica. Vicente Del Bosque, sélectionneur national de l’époque, m’avait proposé de faire un test avec les U21 espagnols. Le Real m’a mis une grosse pression pour que je choisisse l’Espagne ou la Belgique parce que les clubs n’aiment pas quand leurs joueurs s’en vont en pleine saison pour la CAN. Les négociations étaient en cours, puis l’accident est arrivé ( voir cadre).  »

En lutte avec Bjorn Ruytinx : un mauvais souvenir.
En lutte avec Bjorn Ruytinx : un mauvais souvenir.© BELGAIMAGE

La carrière du Standardman prend alors une tout autre trajectoire. Et pourtant, quelques mois plus tôt, la maman du jeune Mehdi décroche le téléphone, au bout du fil, Zinédine Zidane – ou alors un plaisantin qui n’a toujours pas été identifié -. Mais ce soir du 17 mai 2011 vient bousiller tous les plans. D’autant que le règne de Lucien D’Onofrio prend fin.

Roland Duchâtelet arrive aux commandes en juin. Les relations sont rapidement tendues entre le clan Carcela et le nouvel homme fort :  » J’ai eu une réunion avec Roland Duchâtelet. Je n’avais même pas encore pu placer un mot qu’il a immédiatement pris un ton très directif, du genre : – Ici, c’est moi qui décide, compris ? « .

Carcela est poussé vers la sortie, on l’invite même à rejoindre le Spartak Moscou mais c’est finalement à Anzhi Makhachkala, nouveau riche du football russe, que le jeune Liégeois atterrit en toute fin de mercato. Le contrat est évidemment à l’avenant, à mille lieues des émoluments très modestes de la période Luciano. On croit d’ailleurs cette expédition russe principalement dictée par l’argent, d’autant que la santé reste extrêmement préoccupante.

Carcela s’explique :  » Ce club ne me mettait pas la pression pour revenir dans le coup après ma blessure. Et je crois avoir fait le bon choix car j’ai eu énormément de mal à retrouver mon niveau physique et technique. J’avais l’impression d’avoir désappris à jouer. Au début, j’ai eu très peur pour la suite de ma carrière. Mon premier entraînement avec Anzhi fut terrible. Toutes mes frappes partaient dans les nuages « .

Lors des premières semaines, ses nouveaux équipiers croient à une arnaque. Quelques semaines plus tôt, alors qu’il tente de récupérer de son choc lors de vacances à Marrakech où les médecins l’incitent à dormir plus de 12 heures par jour afin de récupérer, Carcela le magicien, n’est même plus capable de faire trois jongles dans le jardin de la propriété.

 » Il m’a fallu entre quatre et six mois pour tout remettre en place. Et puis, il m’a fallu encore six mois pour revenir à un certain niveau physique car je continuais à prendre des médicaments.  »

Le grand frère Eto’o

Carcela ne se rend Makhachkala, dans la république du Daghestan, que le jour des matches. Le reste du temps, il le passe à Moscou, à près de 2000 km de là, et goûte aux fastes de la mégalopole russe. L’enfant de Droixhe se retrouve à table aux côtés de Roberto Carlos ou Zinédine Zidane, quand il était de passage et découvre la jet-set moscovite. Un monde où l’ostentantatoire fait figure de norme.

 » À Moscou, si tu oublies d’où tu viens et que tu ne restes pas toi-même, tu peux vite monter dans les tours et péter un cable « , reconnait Mehdi. Durant ses deux saisons en Russie, Carcela fait une rencontre majeure : Samuel Eto’o.  » Il a beaucoup compté dans ma vie, c’est peut-être même la personne la plus importante de ma carrière. J’ai toujours eu du mal à trouver la confiance dans mon jeu, à pouvoir me mettre en évidence sans craindre de faire de l’ombre aux autres. Samuel a contribué à m’aider à faire moins de cadeaux, à assumer mon talent, à me poser moins de questions. Il est comme un grand frère. Il me donne énormément de conseils. Quand on voit sa carrière, on ne peut que l’écouter et se taire. Et pourtant des équipiers, je n’en ai pas écouté beaucoup ( il rit).  »

Avec Samuel Eto'o, à qui il doit beaucoup.
Avec Samuel Eto’o, à qui il doit beaucoup.© BELGAIMAGE

La légende du foot camerounais tombe elle aussi sous le charme du talentueux international marocain. Et pourtant du talent, il en a croisé. Au bout du fil, Eto’o raconte :  » Mehdi a beaucoup, beaucoup de qualités. J’ai joué avec de nombreux grands footballeurs et il dispose du potentiel pour en faire partie. En un contre un, il est quasiment imprenable, il me fait penser à Lionel Messi. Il a cette même facilité pour éliminer un joueur.  »

En deux saisons à Anzhi, Carcela brille par de trop rares fulgurances. L’expérience est plus que mitigée. Malgré les voyages répétés de ses proches, de son frère ou de son cousin, l’éloignement lui pèse. Retour au bercail, première partie.

Les larmes de Duchâtelet, Barry White, et les 1400 coups

Pour son come-back à Liège lors de l’été 2013, son compte est bien garni. Carcela arbore des Louboutin au pied et fait ronronner sa Chevrolet Camaro dans les rues de la Cité ardente. L’enfant du pays revient en héros au Standard. Roland Duchâtelet est d’ailleurs incapable de cacher son émotion, l’insaisissable millionnaire a même la larme à l’oeil quand tout le stade salue avec passion ce retour.

Pour ramener le brillant gaucher, Duchâtelet met la main au portefeuille. Rien d’étonnant : deux ans plus tôt, le joueur avait ramené près de 10 millions dans les caisses, et arrive gratuit à la maison. Mehdi Carcela dit avoir mûri aussi lors de son exode sur le front russe. Il n’est plus aussi fougueux qu’à son arrivée dans le noyau pro quand il multipliait les sorties de route. Comme cette matinée enneigée, où sa petite Fiat s’était retrouvée en plein coeur d’un rond-point à quelques encablures de l’Académie où il devait se rendre pour l’entraînement.

Quand deux de ses coéquipiers de l’époque sont venus le récupérer, Carcela était calmement resté dans sa voiture à chanter du Barry White.  » C’est un garçon très attachant qui n’a pas toujours eu une jeunesse très rose « , rappelle Christophe Dessy, qui fut, de 2004 à 2007 et de 2012 à 2016, directeur de l’école des jeunes du Standard.

 » Je l’ai maintenu contre vents et marées, même si certains voulaient le renvoyer du Standard. Il a fait ses bêtises, mais en même temps tout le monde l’appréciait, que ce soit le kiné, le médecin, ou les délégués.  » L’un d’entre eux, Tony Rosset, qui a connu Carcela dès les U10, nous adresse une lettre qu’il a écrite à son sujet.

On peut y lire :  » Une tête d’ange qui savait se faire respecter. Il est toujours le même avec moi qu’avec les autres délégués qu’il a eus. À l’époque, il me saluait par un  » Tony Montana « , c’est toujours par ces mots qu’il m’aborde.  »

 » Lors de mon premier passage, je n’ai pas fait les 400 coups mais les 1400 coups « , sourit Carcela.  » La jeunesse, je l’ai faite et je ne regrette rien. Mais en revenant au Standard, j’ai préféré m’écarter de tout ce milieu liégeois, c’est pourquoi j’ai choisi une maison à l’écart du centre-ville et proche de l’Académie. À Liège, pas mal de gens ont voulu profiter de ma situation. Aujourd’hui, je sais qui sont mes vrais amis, l’équipe est faite. C’est plus une équipe de mini-foot sans remplaçant.  »

Parmi ceux-ci, on retrouve William Vainqueur, qui poursuivra sa route au Dynamo Moscou, au bout de la saison 2013-2014.  » Après avoir perdu le titre avec le Standard, j’étais K.O. J’avais dit à Mehdi qu’on devait partir vite en vacances pour oublier. Deux semaines après cet échec, ça me trottait encore en tête et je lui ai dit : – Mehdi, tu te rends compte qu’on a perdu le titre. Et lui me répondait : – Mais ferme-là ! ( Il rit).  »

Face au Barcelonais Sergio Roberto en Ligue des Champions, avec l'Olympiacos, cette saison.
Face au Barcelonais Sergio Roberto en Ligue des Champions, avec l’Olympiacos, cette saison.© BELGAIMAGE

Autre spécificité du bonhomme : il peut chambrer, provoquer ses équipiers, avec lui ça passe toujours. Ses adversaires, par contre, ont pris l’habitude de sortir la faucheuse.

Ruytinx et Deschacht

Le 9 décembre 2013, le Standard se déplace à l’OHL. Après l’exclusion rapide d’ Alessandro Cerigioni suite à un tacle par derrière sur Carcela, Bjorn Ruytinx, lui glisse :  » je vais te briser en deux « . Et ça ne traine pas. Quelques minutes plus tard, le boucher louvaniste écrase violement sa semelle sur la cheville gauche de l’international marocain, puis lui marche sur la main.

En retour, Carcela se relève et assène une droite à son agresseur. La scène fait grand bruit. Ruytinx fanfaronne dans un premier temps avant de recevoir quelques menaces qui vont très vite le faire déchanter. Alors que l’entourage du joueur et le club principautaire s’apprêtent à porter plainte au civil à l’encontre de son agresseur, Carcela l’apprend et les en empêche.  » Je lui pardonne « , dira-t-il par après.

Un an plus tard, au Soulier d’Or, Ruytinx aperçoit Carcela dans la salle et se dirige vers lui pour attirer l’oeil des photographes. Mais Carcela ne le reconnaît même pas et l’évite involontairement. Quatre ans plus tôt, après avoir désarçonné par ses dribles toute la défense des Mauves en plays-offs, il retrouve l’une de ses victimes du soir, Olivier Deschacht, dans la boîte de nuit le Carré.  » T’as vu qui est là ? « , lui dit un de ses amis.  » Non c’est qui ? « , lui rétorque Carcela.

Arrivé au Standard en mai 2014, Adrien Trebel s’est rapidement lié d’amitié avec ce personnage haut en couleurs.  » Quand je suis arrivé à Liège, je me suis d’abord installé à l’hôtel. Quand il a su où je logeais, il m’a dit : – prends tes affaires et viens chez moi. Il m’a présenté à sa famille, à ses parents. Pour lui, c’est ce qu’il a de plus important : son père, sa mère, sa soeur et son frère.

Mehdi est toujours dans la rigolade. Les seules fois où l’on peut le voir énervé, c’est quand il prend un tacle à la cheville. Pour lui, le foot ça a toujours été un amusement. Jouer un 5 contre 5 avec des potes, c’est la même chose qu’un match pro. C’est quelqu’un qui profite de la vie, qui kiffe la vie.  »

Guy Luzon qui fut son coach lors de la saison 2013-2014 renchérit :  » C’est quelqu’un d’incroyable. Il aime la vie et ça se ressent dans son jeu. D’ailleurs, pour lui, le foot est un jeu. Il aime peut-être trop la vie. S’il avait été parfois plus pro, il aurait peut-être eu une autre carrière que celle qu’il a eue jusqu’à aujourd’hui. Car il a plus de qualités individuelles que certains joueurs du Real Madrid ou de Barcelone. Mais c’est quelqu’un de spécial. Qui n’a jamais peur quand il monte sur un terrain. Et quand c’était le money-time, quand on devait jouer contre Anderlecht, on savait qu’il serait là. Pour un coach, Mehdi c’est un cadeau.  »

Une popularité jamais démentie auprès des fans.
Une popularité jamais démentie auprès des fans.© BELGAIMAGE

L’appel de MPH, Guardiola, et cambriolages à la grecque

En juin 2015, Carcela décroche son premier transfert dans un grand club en signant pour quatre ans à Benfica. Déjà lors du funeste 17 mai 2011, des scouts du club lisboète sont dans la tribune de Genk pour scruter Thibaut Courtois, Axel Witsel et Mehdi Carcela. À Lisbonne, le gaucher palpe un salaire moindre que celui qu’il touchait au Standard. Mais Benfica l’attire, il aime la ville, le stade, les supporters.

Malheureusement, Carcela se blesse peu avant le premier match de championnat. C’est l’enfant du club, Gonçalo Guedes (passé par le PSG, aujourd’hui à Valence), qui lui brûle la politesse et il sera difficile à déloger.  » Quand j’étais venu le voir à Benfica, il avait enchaîné 5-6 matches comme titulaire. Il faisait lever les supporters portugais « , raconte pourtant Trebel.

Mais au bout d’une saison qu’il termine avec le titre de champion, il file en Liga. Longtemps, on l’a pourtant cru proche de Bruges. Michel Preud’homme prend son téléphone et invite Mehdi à le rejoindre. L’attrait de la Ligue des Champions est en point de mire.

À l’été 2016, le club de Grenade vient tout juste d’être racheté par un grand groupe chinois qui n’a qu’un mois pour bâtir une équipe. L’agent Pere Guardiola, le frère de Pep, est à la baguette et attire l’international marocain du Benfica Lisbonne. Les débuts sont éclatants. Très vite, le FC Séville et Valence avancent leurs pions. Mais la CAN 2017 vient tout bousiller.

Alors que quatre joueurs de l’équipe nationale du Maroc attrapent la malaria, Carcela revient en Andalousie fatigué et est mis en quarantaine par son club. Grenade termine la saison 2016-2017 à la dernière place et est relégué. Le directeur sportif de l’époque, ex-directeur de l’école des jeunes du Real Madrid, Javier Torralbo revient sur cet épisode andalou :

 » S’il avait eu un peu plus… je ne dirais pas plus de chance, mais s’il l’avait voulu, il serait sans doute dans un des plus grands clubs d’Espagne aujourd’hui. Il prend le football d’une façon différente. Pour lui, c’est vraiment comme un jeu. C’est peut-être à cause de son accident qu’il a ce rapport au football. C’est quelque chose de positif, mais en même temps, c’est peut-être aussi un aspect de sa personnalité qui fait qu’il n’a pas atteint les sommets.  »

À l’Olympiacos, Carcela a l’opportunité de disputer la Ligue des Champions. Le club athénien et Besnik Hasi veulent à tout prix l’attirer et sont prêts à mettre le paquet. Carcela arrive en Grèce avec le plus gros salaire du noyau. Le génial gaucher est titularisé lors des matches aller et retour de Ligue des Champions face à Barcelone et au Sporting de Portugal mais la situation se gâte dès le renvoi du coach kosovar.

L’entourage de Carcela comprend dès début novembre qu’il faut rapidement trouver une porte de sortie car il est impensable de louper la Coupe du monde. L’Olympiacos est prêt aussi à s’en débarrasser mais est bien moins disposé à verser l’important salaire que le club lui doit. Les négociations sont houleuses. Olivier Renard arrive pourtant à un accord avec le joueur dès le 10 décembre.

L’agent, Christophe Henrotay, proche du club athénien et de son CEO, Ioannis Vrentzos, s’invite même dans le dossier et complique la transaction. Pour rajouter de la tension à cette situation, Carcela est victime de deux cambriolages lors de son court passage athénien, dont l’un où sa fille tombe nez à nez avec les cambrioleurs. Un troisième a même lieu peu après son départ. Alors que Carcela est présenté au Standard, son frère, Adam, part à Athènes pour récupérer quelques affaires dont sa Porsche Macan et s’aperçoit qu’on a essayé de la dérober.

La famille liégeoise

Dans les dernières minutes du mercato, Carcela a pu retrouver sa maison. Pour le plus grand bonheur des supporters et du joueur. Il retrouve ses amis, Reginal Goreux, Sébastien Pocognoli, Polo Mpoku, que sa mère a accueilli quand il fut renvoyé de l’internat, mais aussi la chaleur de sa famille, de sa ville, et les petits plats de la madre.

 » Mehdi, il est spécial et je suis très bien placé pour le savoir « , raconte Christian Benteke.  » On se connaît depuis qu’on a 12 ans. Il a été le premier du quartier ( Droixhe, ndlr) à réussir au Standard. Je me rappelle encore le voir arriver avec son sac Umbro et son training du Standard. On était impressionné. Très vite, il a été gâté par son talent. Il ne devait pas faire les mêmes efforts que les autres. Même les éducateurs n’osaient pas être trop durs avec lui.

Tout le monde le chouchoutait : ses parents, son frère, ses amis. Pour moi, il a le niveau pour évoluer dans les plus grands championnats. Son seul ennemi, c’est lui-même. Et le déclic ne peut venir que de lui. Mais il n’est pas trop tard. À Liège, tout le monde l’aime, c’est impossible de le détester. Et pour être à son meilleur niveau, il a besoin d’être aimé, il a besoin de son entourage pour performer. Il y a juste un problème chez lui, c’est qu’il croit qu’il sait chanter, et il chante tout le temps, mais il ne sait pas chanter…  »

Un high-kick de Chris Mavinga qui aurait pu être lourd de conséquences.
Un high-kick de Chris Mavinga qui aurait pu être lourd de conséquences.© BELGAIMAGE

 » À deux millimètres de la mort  »

17 mai 2012, finale des play-offs, Genk-Standard. Mehdi Carcela est lancé en profondeur côté droit avant de se prendre en pleine face un high-kick du joueur de Genk, Chris Mavinga. Les images du choc, le joueur totalement K.O., gisant sur le terrain, quasiment sans vie, éclipsent en partie le sacre des Limbourgeois.

 » D’après les médecins, je suis passé à deux millimètres de la mort. Mais cet accident ne m’a jamais traumatisé. J’en rigolais même quand je me voyais sur Youtube…  » Et pourtant, les séquelles sont longues et douloureuses.

 » J’avais des maux de tête, des pertes de mémoire les premières semaines.  » Son visage n’est plus le même. Il va se reconstruire lentement. Ça fait seulement deux ans qu’il a retrouvé les traits d’avant l’accident.

Flash-back. Avant cette rencontre décisive pour le titre, Mehdi Carcela demande de façon assez surprenante à son agent de venir au match alors qu’initialement ce dernier n’aurait pas dû être présent.  » Il faut que tu sois là, je ne veux pas être seul « , lui dit-il. Tel un pressentiment.

Dans les couloirs du Fenixstadion, peu après le choc, les médecins tentent de le réanimer. Sans succès. L’un d’eux, d’ailleurs, semble en panique. La situation est grave. Ce n’est que dans l’ambulance que Carcela reprend quelque peu conscience.  » Qu’est-ce que tu fais sur le terrain « , dira-t-il à son agent avec un timbre de voix ralenti.

À ce moment, Carcela a perdu 40 à 50 % de la vue de son oeil gauche ( qu’il a totalement récupérée depuis).

 » Mehdi c’est comme un petit singe « , raconte son pote, Christian Benteke.  » Il pouvait ramasser des coups, et il en a ramassé, il se rattrapait toujours sur les mains, il ne se retrouve jamais à terre. Ce n’est pas un tricheur sur un terrain. La seule fois où c’est réellement arrivé, c’était à Genk. À cette époque, j’ai eu très peur pour lui.

Je suis resté à ses côtés à l’hôpital et par après. J’ai cru à un moment qu’il ne retrouverait pas son niveau de jeu. Ce qu’il a vécu, on peut le comparer à un accident de la route. Et le fait qu’il ait retrouvé son niveau, ça prouve que c’est un battant. « 

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