Thans tire sa révérance

Les Diables Rouges entament leur préparation pour la Coupe du Monde en recevant la Norvège.

A 37 ans, l’éminence grise de La Louvière avait annoncé en exclusivité à Sport-Foot Magazine qu’il mettrait un terme à sa carrière en fin de saison.

Benoît Thans n’aura hélas pas le temps de faire une tournée d’adieu via le championnat. La semaine passée, il a reçu un coup à l’entraînement. Les dégâts sont importants au niveau du tendon d’Achille. L’opération est inévitable et aura lieu le 11 mars, chez le Docteur Delcourt, à Liège. On ne verra donc plus ce beau joueur sur une pelouse de D1.

Thans, c’est une trajectoire pas comme les autres. Il scintillait par son élégance, le beau geste, une patte gauche de haut vol. Comme d’autres, il quitta Rocourt: Victor Wégria, Henri Depireux, Edhem Sljivo, Jean-François de Sart, Danny Boffin, Ranko Stojic, Jean-Marie Houben, etc. Même s’il s’en défend, Thans fait un mauvais choix en optant pour Lens, qui n’était pas un club du niveau actuel. Le retour au Standard est un échec car Sclessin vit, une fois de plus, des crises internes. Après un crochet à l’Antwerp, il revient encore au Standard avant de filer à Bellinzona, en Suisse. Réussite sur toute la ligne.

Son plus beau défi se joue sur le tard de sa carrière: il n’hésite pas à signer à Tilleur-Liège et y brille de mille feux au point d’attirer le regard de Westerlo. Benoît Thans ne tarde pas à emballer toute la Campine et la Flandre, un peu comme un peintre reconnu sur le tard.

La saison passée, Ben quitte vite Beveren et rejoint La Louvière. Même si ce n’est pas aisé tous les jours, il contribue largement au sauvetage de ce club.

Avec le recul, on peut se demander deux choses.

1. Comment se fait-il qu’un joueur aussi doué techniquement n’ait jamais été repris en équipe nationale? Il a longtemps été barré par Frankie Vercauteren, mais quand même.

2. Pourquoi un grand club belge ne s’était-il pas intéressé à lui quand il signa à Lens?

Thans a connu beaucoup de très bons joueurs, mais quand on lui demande qui fut le plus grand de ses équipiers, il n’hésite pas: « Edhem Sljivo. Il savait tout faire. Il avait la classe mondiale. »

Thans a différentes cordes à son arc comme son école de foot, le Challenge Sljivo, la télé, etc. Le ballon rond restera au centre de sa vie. (P. Bilic)

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