TESTS DE CUPER

L’entraîneur de l’Inter mérite-t-il sa réputation de technicien défensif?

Retour à la culture italienne

Le derby de Milan a fait couler beaucoup d’encre et était le match aller des demi- finales de la Ligue des Champions dont on attendait le moins. Pourtant, même si Real-Juventus a déclenché plus de réactions, le choc entre l’AC et l’Inter, géants de la même ville, fut intéressant à plus d’un titre malgré le nul blanc. Je ne comprends pas les doutes véhiculés à l’égard d’ Hector Cuper, l’entraîneur de l’Inter. A mon avis, il présente un palmarès supérieur à celui de Wenger ou de Capello. En Espagne, Cuper a laissé un gros héritage à Majorque et à Valence. Ces deux clubs étaient à la recherche de leur passé et Cuper leur a permis de compter à nouveau dans le paysage espagnol et même européen. Il réussit le même exploit à l’Inter et il y parvient en respectant toutes les traditions des pays dans lesquels il travaille. Cuper sait que sa philosophie de jeu actuelle colle avec les habitudes et traditions italiennes. En Espagne, il avait une autre animation de jeu et il en aurait une autre en France ou en Allemagne. On estime que l’Inter est attentiste, efficace mais peu spectaculaire. C’est en Italie que le football efficace est né et les tifosi aiment cela car ils mesurent que le football est aussi un jeu d’échecs.

Dans ce contexte, Hector Cuper tient compte du nombre d’occasions de but de son équipe par rapport à celles de son adversaire. A ce jeu-là, il faut bien le dire, l’Inter est souvent gagnant. Je ne vois qu’une exception lors de ses derniers matches européens: son voyage à Valence. Ce soir-là, les Espagnols s’étaient forgé beaucoup plus d’occasions que les Interistes. Au niveau de la possession de la balle, les gars de Cuper se contentent généralement d’un 47 à 48%. Ce n’est pas une obsession dans leur chef et je peux les comprendre car à quoi sert-il de gérer toute la circulation si on ne crée pas d’occasions ? Cuper ne veut pas camper devant la zone de vérité adverse si cela ne lui rapporte rien. Il s’intéresse au nombre et à la fréquence des présences de ses joueurs à la conclusion. Statistiquement, cela peut étonner, mais il est bel et bien prouvé que les équipes qui pressent haut se créent peu de situations chaudes devant le gardien adverse. Par contre, les équipes qui récupèrent plus bas sont plus dangereuses à la percussion. Cuper aligne en général six joueurs qui peuvent être très efficaces dans des phases de finition. Quand une équipe de ce style se procure sept ou huit ballons de but, la mission est quasiment accomplie.

L’Inter y parvient généralement et a plus d’occasions que son adversaire. Alors, peut-on affirmer qu’une formation plus percutante que l’autre est défensive? Non, elle est mieux organisée, ce qui est tout de même totalement différent. A ce titre, très tactique, le choc entre les deux clubs lombards fut très intéressant.

Zidane, irremplaçable au Real

A Madrid, le Real ne s’est forgé qu’une mince avance par rapport à la Juventus: 2-1. Le retour sera serré et les Madrilènes auraient pu s’éviter quelques soucis. Le but de DavidTrezeguet était évitable. Sur cette phase de jeu, la défense espagnole était totalement désorganisée. Toit le monde court un peu dans tous les sens. Arrières centraux, médians défensifs: on n’y voyait plus très clair. Tout le monde s’interroge: Ronaldo sera-t-il sur pied pour la deuxième manche à Turin? Il y a des solutions de rechange si le Brésilien ne joue pas. Vicente Del Bosque a Morientes et Portillo sous la main, peut avancer Guti et Raul sera rétabli. Le Real Madrid peut se passer de tout le monde sauf d’un joueur: ZinedineZidane. Sans lui, ce serait une véritable catastrophe. Del Bosque a des doublures plus ou moins valables pour tout le monde mais certainement pas pour Zidane. Sans lui, le Real n’est plus tout à fait le Real.

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