© EMILIEN HOFMAN

« Teo à Charleroi? Inimaginable il y a quelques années »

Sébastien Guaietta a découvert Sport/Foot Magazine grâce au Bobard et a commencé à le collectionner via le Spécial Compétition. À la rencontre de cet inconditionnel du Sporting de Charleroi.

« Je me souviens avoir toujours vu le magazine à la maison. Gamin, le premier article que je lisais était le Bobard, une blague téléphonique faite à un acteur du foot et retranscrite sur une petite colonne. » Aujourd’hui, Sébastien Guaietta a 37 ans, son propre abonnement et une nouvelle rubrique préférée, ou plutôt un numéro entier: le Spécial Compétition. « Avec tous les transferts qui s’effectuent jusque dans les dernières minutes, c’est presque impossible d’imaginer le 11 de base d’une équipe à la veille de la compétition, mais je trouve que Sport/Foot Magazine fait malgré tout un travail très correct et se trompe rarement. » Depuis les simples listes des joueurs dans les années 90 jusqu’aux mini dossiers actuels avec photos individuelles des joueurs, Sébastien retire chaque année les numéros de présentation et les classe dans des fardes plastiques bien propres. « Par pur plaisir de la collection », commente-t-il simplement.

Originaire de Fontaine-l’Évêque, à quelques encablures de Charleroi, Sébastien Guaietta n’a pas échappé à la fièvre zébrée, et ce dès l’enfance. « Je me souviens d’un Charleroi-Standard quand j’avais quatre, cinq ans. On avait perdu 0-2 et c’était surtout très, très calme en tribunes. Il y avait déjà cette petite rivalité, mais pas au point d’aujourd’hui. Peut-être parce qu’on n’avait pas le même niveau ( rires). » Son premier coup de coeur, Sébastien le doit à la génération des Zetterberg, Gérard, Moury et Brogno, alors coachés par Robert Waseige au début des années 90. « On n’était peut-être pas super bien classés, mais c’était une chaude atmosphère. Il n’y avait que des gars qui faisaient partie du peuple carolo ou qui s’y intégraient en buvant un petit coup avec les supporters… même si je n’en faisais pas partie: j’étais trop jeune. »

Le projet carolo

Devenu adulte, Sébastien a continué à suivre le Sporting, même lorsqu’il jouait lui-même. Dans les années 90, le Germinal Ekeren et le Cercle Bruges avaient l’habitude de recevoir leurs adversaires le dimanche après-midi, soit au même moment que le foot amateur. « Mon père venait donc avec son transistor pour suivre le match en direct. Il arrivait que l’on me tienne au courant du score en direct. Mais je n’étais pas le seul intéressé, je crois que même le coach se prenait au jeu. »

Au début des années 2000, alors que le Sporting de Charleroi a du mal à gérer le tournant du siècle, Sébastien remarque un fort désintérêt des Carolos pour le Matricule 22. « Je voyais même des jeunes se promener en rue avec le maillot de Witsel, qui venait d’être champion avec le Standard. C’est à peine s’ils connaissaient l’existence du Sporting. » Aujourd’hui, le Hennuyer se réjouit donc de voir que la réussite des Zèbres pousse même les élèves de sa classe de sixième primaire à en discuter le lundi matin ou à regarder avec lui les buts des Carolos à la récréation. « On voit vraiment qu’il y a un projet », glisse l’instituteur. « Le fait que Charleroi amène quelqu’un comme Teodorczyk aurait été inimaginable il y a quelques années. On sent que ce n’est pas un coup de bluff, c’est quelque chose de réfléchi. » Au point de se mettre à rêver du titre? « On a vu dernièrement que tout peut très vite se resserrer au classement. Le plus important, c’est que le Sporting ne veuille plus de ce statut de petit club sympathique. Avant, on essayait de prendre le moins de buts possible, aujourd’hui, on sait que l’on peut rivaliser avec les grosses équipes du championnat. »

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