Tennis belge: des hauts et des bas

Avec l’US Open, c’est la saison tennistique qui touche lentement à sa fin. Pour les Belges, elle a été faite de hauts et de bas. Mais retenons surtout la confirmation de DavidGoffin, l’exploit de SteveDarcis et la formidable ascension de Kirsten Flipkens au ranking.

Le tennis belge n’a pas fait bonne figure à l’US Open. Ensemble, nos quatre participants n’ont pris qu’un seul set : pas de quoi danser sur les tables. Mais est-ce une raison suffisante pour remettre en cause tout ce qui se fait dans notre pays ? Car les facteurs positifs ne manquent pas.

A commencer par la poursuite de la formidable marche ascension de Kirsten Flipkens. Ceux qui pensaient qu’à 27 ans, la Campinoise éprouverait des difficultés à poursuivre sur sa lancée de 2012 se sont fourrés le doigt dans l’oeil. Flipkens a entamé l’année par un quart de finale à Auckland et a atteint, pour la première fois, les huitièmes de finale de l’Open d’Australie. Ce résultat a étonné tout le monde mais ce n’était qu’un début puisqu’elle confirma sa métamorphose en quarts de finale à Miami, où elle élimina notamment Petra Kvitova.

Une place de finaliste à Rosmalen démontra sa maturité mais la cerise sur le gâteau, c’est sa demi-finale à Wimbledon, où elle ne s’est inclinée qu’en demi-finale face à Marion Bartoli, qui allait remporter le tournoi. Flipkens se hissa ainsi à la treizième place du classement mondial, mieux que ce dont elle aurait jamais osé rêver. Elle a livré une saison fantastique et son élimination au premier tour de l’US Open n’y change rien.

Yanina Wickmayer a davantage de raisons de douter. La machine physique qui, grâce à sa puissance et sa volonté, ne craignait jamais d’affronter les meilleures semble ne plus trop savoir à quel saint se vouer. Les changements au sein de son encadrement ont fait plus de tort que de bien à son tennis et, malgré une finale à Auckland et une demi-finale à Eastbourne, elle a été beaucoup trop irrégulière, tant en matière de résultats que de jeu proposé.

Ceci dit, la plupart des joueuses se contenteraient de ces résultats, auxquels il faut ajouter un troisième tour à l’Open d’Australie et une place dans le Top 60 mondial. Seulement voilà : suite aux prestations des dernières années, Wicky a mis la barre plus haut. Point positif : son team semble enfin au point et l’année prochaine, Wickmayer (qui, il ne faut pas l’oublier, n’a que 24 ans) n’aura pas beaucoup de points à défendre. A noter aussi, pour terminer ce tour d’horizon du tennis féminin, le retour d’An-Sophie Mestach et les progrès constants d’Alison Van Uytvanck. Voilà deux jeunes filles de 19 ans qui sont prêtes à percer.

Chez les hommes, on a moins de raisons de se réjouir. Les vieux Xavier Malisse et Olivier Rochus sont proches de la sortie et tous les regards se sont donc portés sur David Goffin. Steve Darcis lui a donné un petit coup de main en battant Rafael Nadal à Wimbledon (l’exploit de l’année) mais, dans l’absolu, c’est quand même le jeune Liégeois de 22 ans qui a retenu toute l’attention.

Ce n’est qu’à la fin de l’été qu’il a réussi à échapper à la pression engendrée par une saison de confirmation mais, en s’assurant une place parmi les 70 meilleurs mondiaux, on peut dire qu’il a sauvé les meubles. Lui aussi pourra entamer la prochaine saison du bon pied. Il sera sans doute à nouveau bien seul – la génération actuelle arrête et la levée suivante (Ruben Bemelmans, Maxime Authom, Niels Desein) a du mal à confirmer mais des jeunes pointent le bout du nez.

Kimmer Coppejans, Joris De Loore et Julien Cagnina ont obtenu de bons résultats à l’occasion de leurs débuts sur le circuit et ils laissent augurer du meilleur pour un avenir pas si éloigné.

PAR FILIP DEWULF

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