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Swann Borsellino

Il collabore avec la chaîne L’Équipe où il commente… les fléchettes, une de ses passions.

Pourquoi ce choix ?

J’ai toujours travaillé en presse écrite en France et j’aimais dire que je n’irais pas en télé dans mon pays. Les fléchettes sont une partie aussi cool qu’insolite de ma vie. J’ai commencé à y jouer dans le bar de mon oncle, à 15-16 ans. Je suis licencié d’un club (le HODC). On dispute un championnat. Je joue pour le plaisir avec ma copine et mes potes. Quand L’Équipe m’a contacté, j’ai mis de côté l’idée de ne pas apparaître à l’écran, car c’était l’occasion d’aborder une passion avec comme challenge de rendre accessible un sport méconnu. Je préférais le faire plutôt que ce soit quelqu’un de compétent mais méconnaissant les fléchettes. Les Français ne savent pas que j’analyse le foot sur une chaîne belge. Certains sont un peu tombés de nues quand des Belges ont posté des messages sur les réseaux sociaux pour dire que je m’y connaissais aussi un peu en foot…

Les Français ne savent pas que j’analyse le foot en Belgique.  » Swann Borsellino

Vous commentez le championnat du monde…

Les fléchettes sont comme le tennis, avec des compétitions chaque semaine, des tournois plus importants (sortes de Grands Chelems) et un championnat étant l’équivalent d’une Coupe du monde (13 décembre-1er janvier). L’Équipe la diffuse en différé pour voir si le public accroche. Je travaille en duo avec Grégory Ascher. Il endosse le rôle du présentateur qui a l’oeil bienveillant et la bonne naïveté, et qui relaie les interrogations de ceux pour qui les fléchettes sont encore un peu floues.

Quel est le potentiel médiatique ?

La discipline est bien implantée dans les pays anglo-saxons. Ailleurs, c’est un sport de niche, qui nécessite des ambassadeurs. Le biathlon réalise des cartons d’audience en France car il y a des résultats au plus haut niveau. Idem pour le hockey en Belgique. Tu peux regarder une compétition de fléchettes une vingtaine de minutes sans t’ennuyer. Et il y a de chouettes histoires et anecdotes à relayer.

Vous serez de retour sur la RTBF pour l’Europa League. On vous verra à l’EURO ?

J’ai signé un contrat de trois ans pour l’Europa League. À moins de me faire virer, vous allez devoir à nouveau me supporter à partir de février. Rien n’a été conclu pour l’EURO, mais je serai normalement présent pour vous voir gagner.

C’est une boutade ou vous êtes sincère ?

Je le pense vraiment. La France peut aller au bout, par son expérience et la qualité du noyau. Mais il y a beaucoup d’incertitudes, de questionnement sur le jeu. Pogba est blessé, Kanté moins bien physiquement… Je préfère regarder un match des Diables qu’un match de la France. Tout dépendra de la gestion des moments-clefs…

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