Supporters : comment le Standard veut régler le malaise

Le club ne dit pas officiellement qu’il est victime d’un acharnement de la fédé mais ça y ressemble fort.

Pour un feu d’artifice lancé sur un coin de terrain de Malines à un moment où il n’y avait aucun joueur à proximité, le Standard a été lourdement condamné : un match à huis-clos, et un deuxième dans la foulée puisque le club était en sursis. A Sclessin, cette décision fait bondir et le service juridique aligne les arguments pour démontrer qu’il y a acharnement et deux poids / deux mesures. On parle d’un  » abus manifeste  » et d’une  » sanction totalement incompréhensible « . Voici tout ce qui motive les Liégeois à ne pas se laisser faire.

Le délégué du match est censé transmettre un rapport au parquet quand des incidents ont influencé le déroulement de la rencontre ou quand il y a eu des incidents racistes ou blessants. Or, ce délégué souligne dans son rapport qu’il n’y a rien eu de tout cela. Conclusion du Standard : les poursuites sont irrégulières.

On s’étonne aussi à Sclessin qu’un simple feu d’artifice n’ayant pas eu d’incidence sur la rencontre débouche sur un huis-clos alors que Charleroi a simplement reçu une amende pour l’interruption par ses supporters du match contre le Standard.  » Il est clair que les poursuites à l’encontre du Standard devront être déclarées irrecevables en appel « , dit Pierre Locht, le directeur juridique, dans SudPresse.

Le Standard ne vendra plus de billets à ses supporters pour les matches en déplacement jusqu’à la fin de la phase classique. Cette mesure est une première dans l’histoire de notre foot et, en la prenant, le club pensait sûrement calmer l’Union Belge au niveau des sanctions. C’est raté. Et maintenant ?

On voit clairement que le Standard ira au bout des choses. Ces matches à huis-clos représentent une importante perte financière et le club devrait réclamer des dommages à la Fédération. Il est même déjà question d’un recours devant la CBAS si la sanction est confirmée en appel.  » Même si on n’ose pas imaginer devoir aller jusque-là « , dit Pierre Locht.

Autre mesure envisagée par le Standard : plaider pour qu’on annule le règlement selon lequel des sanctions financières sont infligées aux clubs dont des supporters débordent. Et puis, peut-être, envisager une meilleure représentation dans les bureaux les plus importants de la Fédération. A Liège, on cache à peine ses soupçons sur un traitement de faveur pour Charleroi en raison de la présence de Mehdi Bayat dans les hautes sphères.

PAR PIERRE DANVOYE

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