SUPER BOWL

La47efinale du championnat de football américain entre les Baltimore Ravens et les San Francisco 49ers s’est conclue dimanche par la victoire des premiers nommés sur le score de 34 à 31.

Et alors, quelle importance ? direz-vous… Et vous avez raison tant il est difficile pour un non-Américain, de saisir la portée et surtout la gigantisme de l’événement sportif de l’année. Seuls quelques chiffres peuvent tenter de convaincre.

LeSuperBowl ne représente rien de moins que l’événement télévisé le plus populaire, toutes émissions confondues, avec 111,3 millions de téléspectateurs rien qu’aux USA. Soit un Américain sur trois. Ce  » Super Sunday « … sportif ne l’est pas pour tout le monde puisqu’il se place directement dans le sillage de la fête de Thanksgiving en terme de consommation alimentaire. Selon le très officiel Conseil National du Poulet (on ne rit pas !), les téléspectateurs ont consommé dimanche 1,23 milliard d’ailes du volatile. Un bon point cependant pour… l’embonpoint de ces amoureux du canapé : c’est 1 % de moins qu’en 2012. Et ne demandez pas comment ils s’y prennent pour établir ces chiffres… Qui dit TV dit aussi pizza. Il s’en est avalé dimanche 40 millions rien que dans les restaurants, à n’en pas douter équipés de grands écrans plats sur leurs quatre murs. Les livreurs de tartes à l’italienne ont quant à eux parcouru 6,4 millions de kilomètres pour honorer toutes les commandes. Les chips ont eux aussi connu leur succès gastrique puisque leur consommation a atteint quelque 5.896 tonnes, agrémentées de 3,6 millions de tonnes de guacamole (purée d’avocats). Pour faire descendre le tout, rien de tel bien entendu qu’une bonne bière. Les Américains en ont siphonné 1,2 milliard de litres. Fermez vos yeux et visualisez 493 piscines olympiques remplies à ras bord de ce délicieux breuvage ! Relation de cause à effet de cette ingurgitation massive : 7 millions de personnes se sont portées pâles lundi matin !

Fortheureusement, la démesure a aussi du bon. Surtout pour La Nouvelle-Orléans qui, 7 ans après le terrible ouragan Katrina, a toujours bien besoin d’afflux de touristes. Pas moins de 150.000 personnes ont convergé vers la ville-croissant pour vivre l’ambiance de la finale. La ville a calculé que le Super Bowl a injecté 432 millions de dollars (316 Mo. €) dans l’économie locale. Il a aussi permis d’amortir quelque peu la rénovation du stade de 76.000 places en configuration football. Inaugurée en août 1975, cette superstructure avait coûté 165 millions de dollars. Frappée de plein fouet par Katrina très exactement 30 ans plus tard, elle a terriblement souffert. Sa réhabilitation a coûté 336 millions. Un investissement qui, visiblement, porte ses fruits.

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