Stoke City est sauvé

Tony Pulis a accompli un miracle.

A deux journées du terme, Stoke City, le club le plus ancien d’Angleterre après Notts County, est sauvé. Remonté parmi l’élite cette saison, pour la première fois depuis 1985, Stoke a remporté samedi un duel crucial à Hull City, la révélation du premier tour, dont le moteur s’est enrayé il y a plusieurs semaines. Lors des 21 derniers matches, la phalange de Phil Brown n’a gagné qu’à une seule reprise et semble vouée à la D2. Maints observateurs pensaient aussi Stoke condamné en septembre mais c’était sans compter avec Tony Pulis. Celui-ci est l’auteur du sauvetage, à la grande joie de Johan Boskamp, qui a été manager de Stoke pendant un an et qui reste en contact avec le club, où Pulis lui a succédé.

Le secret de ce succès ? La work ethic, l’éthique du travail. L’équipe n’a pas ménagé sa peine, elle n’a jamais perdu la foi, même quand tout se liguait contre elle. Par ailleurs, elle a bien entamé le championnat, s’imposant face à Aston Villa le 23 août, lors de la première journée. Mais elle a attendu sa deuxième victoire jusqu’au… 19 octobre. Elle a connu d’autres mauvaises passes, comme en décembre. Dans les épreuves de coupes, elle faisait piètre impression, même si elle a réalisé l’un ou l’autre exploit contre des ténors. Cette saison, Stoke a ainsi réalisé deux nuls blancs contre Liverpool et Arsenal a été vaincu au Britannia Stadium.

Stoke a posé les jalons de son maintien à domicile : jusqu’à présent, il y a gagné neuf de ses 18 matches. Seules six formations ont fait mieux. En déplacement, elle n’a gagné que deux fois, à Hull et à West Brom, deux concurrents directs. Les révélations de l’équipe sont Ricardo Fuller, auteur de neuf buts, et, un moment, James Beattie (31 ans), transféré en janvier de Sheffield United. Il a marqué six buts, tous décisifs et à domicile. Il ne faudrait pas non plus oublier les cinq Sénégalais de l’équipe, qui offrent à Stoke de nombreux supporters fidèles dans tout le pays.

SIR ALEX FERGUSON n’est pas le seul sportif de sa famille. Son fils Darren est manager de Peterborough United, qui vient de monter à deux reprises pour atteindre la D2. Le multimillionnaire Darragh MacAnthony, qui a fait fortune dans l’immobilier, d’abord en vendant des timeshares en Espagne, est le propriétaire du club. En 2006, Peterborough était encore le pitre du football anglais. Entraîneur de l’équipe avec BarryFry, Ron Atkinson avait tourné un documentaire dans les coulisses. Les spectateurs étaient tombés des nues : ils avaient assisté à des disputes et à un limogeage en direct. Les joueurs se battaient dans le vestiaire… Quelques mois plus tard, MacAnthony, un Dublinois de 30 ans à peine, a repris l’équipe mais celle-ci n’a entrepris sa véritable remontée qu’à l’embauche de Ferguson Junior.

SETANTA, la deuxième chaîne payante, après Sky, à proposer du football anglais (championnat, Coupe et équipe nationale) a demandé un report de paiement. Elle doit encore verser 120 millions d’euros d’ici la fin de l’année.

WESTHAM n’est pas encore sûr de pouvoir jouer en coupe d’Europe. En proie à des problèmes financiers, il doit défendre le dossier de sa licence européenne le 26 mai. La dette personnelle de son propriétaire, l’Islandais Bjorgolfur Gudmundsson, s’élève à 350 millions d’euros et ses créanciers reprendraient le club.

THEO WALCOTT (20 ans) a prolongé son contrat à Arsenal. Comme d’habitude, les Gunners n’ont pas précisé l’échéance du bail mais selon la presse, le contrat serait valable jusqu’en 2013.

UNITED conteste la suspension de Darren Fletcher, qui a été exclu contre Arsenal et rate la finale de Rome.

PETER T’KINT

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