STEVE IBENS

Julien Marnegrave fut, voici dix jours, le premier coach limogé parmi les clubs de D1. Plus que tout autre joueur, Steve Ibens a été sensible au départ du mentor liégeois avec qui il avait déjà travaillé précédemment à Quaregnon.

Steve Ibens: Après sept années de travail en commun, Julien Marnegrave était devenu un ami. Je regrette son départ: on s’entraînait bien et l’ambiance était excellente. Mais Louvain a commencé le championnat par quatre défaites d’affilée et le comité a tranché dans le vif. Trois de ces défaites furent concédées sur le fil. Avec un peu de chance, nous aurions pu engranger trois victoires et Julien Marnegrave aurait été considéré comme le meilleur coach du pays.

Louvain a-t-il trop misé sur les jeunes?

Un choix a été fait. La saison dernière, avec des joueurs d’expérience, nous n’avions pas obtenu davantage de résultats et sept joueurs ont été remplacés durant l’été. J’aurais mauvaise grâce de critiquer les jeunes, car les anciens n’ont pas été à la hauteur non plus. Et je m’inclus dans le lot.

Un mea culpa?

Tout à fait. Pour l’instant, je joue mal. Je vais essayer de modifier mon jeu, de me montrer plus agressif et de prendre davantage mes responsabilités au niveau des tirs.

Avec l’arrivée de nombreux distributeurs américains, les meneurs de jeu belges ne sont-ils pas à la peine?

Notre tâche se complique, en effet. Lorsque j’ai commencé ma carrière, je n’avais que des compatriotes en face de moi. La plupart ne tentaient que deux ou trois tirs par match. Aujourd’hui, on se trouve face à des distributeurs américains qui prennent souvent le match à leur compte. On doit travailler deux fois plus dur en défense. Il n’y a plus que Jacques Stas, David Desy et Ronny Bayer à tenir le coup.

Comment se sont passés les premiers entraînements avec Filip Coulier?

Très bien. Notre nouveau mentor veut accorder davantage de place à l’intuition. Ses schémas tactiques sont moins rigides. Il a beaucoup de charisme, a un message à faire passer et respecte ses joueurs. C’est très important lorsqu’on débute dans le métier: il faut démontrer qu’on a quelque chose dans le ventre et qu’on peut apporter des idées neuves. Yves Defraigne, lorsqu’il a été intronisé à la tête de Mons-Hainaut, est passé par là également. C’est bon pour le basket de découvrir de nouveaux noms dans le coaching. Avec onze équipes à peine, les places sont chères. Filip Coulier n’a aucune expérience en D1, mais il a envie de réussir.

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