STEPHsonne Teklak

Dimanche passé, Alex Teklak avait du mal à se remettre de la quatrième défaite de Mouscron.

Alors Alex, Mouscron, c’est quand même faible, non ?

Alex Teklak : Dans les chiffres, oui. Mais c’est surtout mentalement que ça coince. On n’a pas réussi à marquer des points contre les équipes malades du championnat et c’est inquiétant. En plus, ce n’est pas comme si on n’arrivait pas à se créer des occasions… On ne parvient même pas à les mettre au fond.

Gil Vandenbrouck, ton directeur sportif, a déclaré que le noyau manquait de leaders, alors que justement Vandooren, Sapina et toi faites banquette… Il attend manifestement plus de vous !

Il n’y a pas de problèmes dans le vestiaire ! On ne peut pas, à nous seuls, entièrement régler les problèmes de Mouscron. La saison passée, tout fonctionnait mieux, mais on avait un vrai bloc défensif et c’était beaucoup plus facile. Cette année, on avait l’intention de poursuivre de la sorte, mais ce n’est plus possible : ce sont principalement les jeunes qui jouent. Mais ça ne va pas : ils doivent encore faire leurs gammes. On ne peut pas mettre toute la responsabilité sur le dos des leaders…

Dis, ce n’est pas tuer l’identité de Mouscron et de gars comme Vandooren que d’avoir amené tous ces Espagnols ?

A terme, ils peuvent nous rendre service, mais pour l’instant, ça ne fonctionne pas. Il nous faut des guerriers, des mecs qui savent aller aux duels et au charbon ! L’arrivée des Espagnols n’a pas apporté grand-chose. Il faut des résultats, et on ne pourra les juger qu’après plusieurs rencontres. Mais l’ambiance est bonne. Ce n’est pas ça, le problème. Notre principale difficulté est notre budget. Financièrement, ça passe ou ça casse. On est toujours à la limite…

Mouscron serait-il le même avec Teklak ?

Mon club a apparemment d’autres priorités que de me faire jouer. Moi, je suis persuadé que je peux encore rendre service.

Il n’y a pas de vrais titulaires. L’équipe est tout le temps modifiée. J’ai l’impression que vous souffrez d’un manque d’équilibre.

Peut-être. Mais c’est d’abord et principalement un manque de concentration. Nos jeunes gardiens sont en proie au doute. Volders est absent… Lui, c’était un véritable leader. Il inspirait confiance à sa défense. Heureusement que Berthelin a signé. Il va vraiment nous faire du bien.

Tubize te voulait absolument. Tu ne regrettes pas de ne pas avoir signé chez eux ?

Non, j’aime mon club et je sais ce que je lui dois. La situation actuelle est délicate, mais j’en ai connu d’autres. Ce n’est pas une raison pour déserter.

L’Excel va-t-il descendre ?

Avec la réforme du championnat, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Il va falloir battre les équipes malades : Roulers, le Cercle, Lokeren et Westerlo. Ça ne va cependant pas être facile.

Battre Anderlecht demain, c’est possible ?

Notre équipe est capable de tout puisque des occasions, on s’en crée. Il va falloir les mettre dedans.

Tu préfères passer une soirée au resto avec Benoît Roul ou Marco Casto ?

Avec les deux ! Ça pourrait être une franche partie de rigolade. Je ne pense pas qu’ils se mettraient sur la tronche. Cela dit, quelques insultes suffiraient peut-être…

Tu es plutôt Rolling Stones ou Sliimy ?

Qui ça ? Sliimy ? Non, mais tu te fous de ma gueule, Steph ? ! Les Rolling Stones évidemment !

Puisque tu joues dans l’équipe des Djobi Djoba, tu es fan des Gipsy Kings, non ?

Ouais, j’aime surtout le batteur ! Tu sais pourquoi ? Parce qu’il n’y en a pas…l

par Stéphane Pauwels (recueili par Tim Baete) – Photos: Reporters

« A terme, les Espagnols peuvent rendre service, mais pour l’instant, ça ne fonctionne pas. Il nous faut des guerriers ! »

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