STEPHsonne Ouali

Idir Ouali, l’ancien attaquant de Mouscron, a été formé à Roubaix-Hommelet, un p’tit club de banlieue similaire à notre Promotion. Arrivé chez les Hurlus à 17 ans, ce Franco-Algérien est devenu pro sur le tard. A 21 ans, il vient de franchir un cap en signant au Mans, en L1, où il a marqué ce week-end !

Samedi, t’as été aligné pour la première fois d’entrée de jeu à Toulouse et t’as marqué !

Idir Ouali : Oui, c’est vrai. J’avais participé à un bout de match contre Lorient et contre l’OM. Mais là, j’étais titulaire. J’ai inscrit le seul but de mon équipe : un crochet du droit et un tir du gauche. Malheureusement, on s’est incliné 1-3. Je suis donc vraiment déçu, malgré les félicitations discrètes.

Pour quelle raison as-tu signé au Mans ?

J’ai fait un test de trois jours à Sochaux, mais je me suis vite rendu compte que dans cette ville, il n’y avait pas grand-chose à faire. J’ai finalement opté pour Le Mans, parce que ce club a un label formation et je n’ai toujours pas achevé ma post-formation. Quand je vois Didier Drogba, Stéphane Sessegnon, Gervinho ou encore Roland Lamah, je me dis que je ne me suis absolument pas trompé. De plus, Le Mans me permet de jouir d’une très bonne qualité de vie. Enfin, c’est aussi un club patient, qui, malgré le classement, ne va pas me mettre la pression.

Pourquoi n’es-tu pas resté en Belgique ?

J’en ai eu l’occasion. Plusieurs clubs se sont intéressés à moi, dont le Standard. Mais une proposition pour évoluer en Ligue 1, ça ne se refuse pas. Qu’un joueur comme Maxime Lestienne, belge et beaucoup plus jeune que moi, opte pour le Club, c’est normal. Moi, j’ai un passeport franco-algérien. J’avais donc envie d’évoluer en France.

Tu penses un peu à la sélection algérienne ?

Steph, je rêve d’être un jour sélectionné ! Je sais que les dirigeants de la fédé algérienne regardent plus les matches de Ligue 1 que ceux de la Jupiler League. Réussir en France est donc un atout.

Quel est le meilleur souvenir que tu gardes de ton passage à Mouscron ?

Mon premier but contre Bruges ! C’était aussi la première fois que j’étais titularisé. Ce souvenir sera à jamais gravé dans ma mémoire. Je n’oublie pas non plus les supporters de Mouscron, avec qui j’ai passé des moments merveilleux.

Qui était ton meilleur pote chez Les Hurlus ?

Il y avait surtout Daan Van Gyseghem et Guillaume François. Je me suis aussi fait des potes chez les plus vieux. J’ai en effet fait plein de parties de poker avec Alex Teklak !

Quelle est la différence entre ce que tu vis actuellement au Mans et ton expérience mouscronnoise ?

On joue tous les trois jours et on est beaucoup plus suivi en termes de récupération. Après les entraînements, on te met sur des machines dont tu ne supposais même pas l’existence. On axe aussi la récupération sur le stretching. On veut vraiment que tu sois parfait physiquement pour la prochaine rencontre. En Belgique, on s’entraîne puis après on se démerde.

Tu veux encore dire un mot à quelqu’un ?

Oui, je pense surtout à ma maman, qui est restée seule à Mouscron et qui y travaille. Je sais qu’elle a énormément souffert ces dernières années. J’ai perdu mon papa le 31 décembre, il y a trois ans. Chaque nouvel an est donc terrible à supporter. Ma mère est la personne la plus importante pour moi. Le Mans, ce n’est pas la porte à côté, mais on peut quand même se voir de temps en temps. Dis Steph, tu peux m’envoyer un exemplaire de Sport/Foot Magazine au Mans ?

Bien sûr, Idir ! l

par stéphane pauwels (recueilli par tim baete ) – photos : reporters

Les dirigeants de la fédé algérienne regardent plus les matches de L1 que ceux de la Jupiler League.

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