STEPHsonne Mpoku

Paul-José Mpoku est Belge, a 17 ans et est parti la saison dernière du Standard pour Tottenham. Encore, encore, un de ces joueurs que le Standard a bien formé (comme Marnick Vermijl, un défenseur de 18 ans, qui vient de signer à ManU !). Mais les Rouches voulaient garder Mpoku, un des éléments les plus doués de sa génération. Je suis persuadé qu’il va devenir un crack. Mercredi, pour la première fois, il avait pris place sur le banc des Spurs…

Alors Polo, tu t’attendais à être sur le banc lors de la victoire des Spurs (4-0) face à Bolton ?

Paul-José Mpoku : Ça faisait quelques semaines que je pensais pouvoir être repris dans le noyau A. Je montais en puissance. J’étais à la muscu lorsqu’un pote est venu me voir pour me dire que le coach des Réserves voulait me parler. J’ai alors été dans son bureau et il m’a dit : – J’ai une très mauvaise nouvelle pour toi ! J’ai un peu paniqué, mais il m’a vite annoncé que j’allais être sur le banc le soir même en FA Cup face à Bolton.

Et ça s’est passé comment ?

C’était une expérience extraordinaire. Je me suis vraiment senti encadré par les aînés. Jermaine Defoe m’a même dit que si je rentrais, j’allais marquer.

Quel est le joueur belge à qui tu veux le plus ressembler ?

A Paul-José Mpoku tout simplement ! Il n’y en a qu’un. Je ne veux ressembler à personne d’autre.

Tu es donc plus fort que Lukaku ?

Tout d’abord, on ne joue pas à la même place. Lui c’est un 9. Moi, je suis un box-to-box ou un numéro 10, et peut-être même un flanc. Et en plus on n’a pas les mêmes trips.

C’est quoi alors tes trips ?

Je suis techniquement plus fort que lui. Lui, il a la puissance physique, mais je ne suis pas mal non plus.

Pourquoi t’es parti si tôt à Tottenham ?

Je savais qu’au Standard, ça allait être difficile d’avoir ma chance de progresser. Je rêvais également de l’Angleterre et mon oncle habitait en plus à dix minutes du club. Il faut être honnête aussi : je suis encore en post-formation. Et le championnat anglais, ce n’est pas la Belgique. C’est bien plus difficile de s’y imposer. De toute façon, je ne suis pas encore prêt pour la Premier League. Je pense que le club veut me prêter à un club partenaire pour que je joue et que je passe un palier. C’est sûr, je dois encore progresser.

A Tottenham, la discipline règne ou tu manges au Mac Do’ chaque jour ?

Tu rigoles, Steph ? ! Je mange au club tous les jours. C’est la discipline de fer. Ils ne laissent rien passer.

Actuellement, t’es en Belgique pour jouer le double match amical des -18 face à la Pologne les 9 et 11 mars. Content ?

Ouais ! On est en préparation pour le prochain championnat d’Europe. C’est vraiment important pour moi. Je suis Congolais d’origine, mais je suis arrivé en Belgique à l’âge d’un an et j’y ai grandi. Ça me fait donc vraiment kiffer de porter le maillot des Diables. En plus, le coach de Tottenham, Harry Redknapp, se déplace pour me visionner. Quel honneur !

Dis Polo, t’es toujours supporter du Standard ?

Oui, mais il s’est récemment passé quelque chose qui m’a fait mal. Mon petit frère voulait passer des tests au Standard, mais ils ont refusé. Ils sont apparemment encore fâchés que je sois parti. Mais je reste un Rouche !l

par stéphane pauwels (recueilli par tim baete) – photos: reporters

« Mon petit frère voulait passer des tests au Standard, mais ils ont refusé. Ils sont encore fâchés que je sois parti. Mais je reste un Rouche ! »

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